L’ancien garde des sceaux est décédé dans la nuit du 8 au 9 février à 95 ans. Avocat de l’abolition de la peine de mort, il est devenu au fil du temps une référence consensuelle, après avoir été longtemps vilipendé à droite et parfois mal compris à gauche.
Il a connu tous les succès, toutes les réussites. De quoi pouvait donc encore rêver Robert Badinter, le grand âge venu ?J’ai pratiqué l’éloquence sous toutes ses formes et dans toutes les enceintes. Mais prêcher à Notre-Dame, sur le thème “justice de Dieu-justice des hommes”, alors là, ce serait merveilleux… »
« cette justice d’élimination qui est l’antijustice, parce qu’elle est la passion et la peur triomphant de la raison et de l’humanité »La raison et l’humanité… Deux vertus cardinales pour l’intellectuel individualiste, l’homme de droit sourcilleux et l’avocat des grandes causes que fut, devenu au fil du temps une référence consensuelle, après avoir été longtemps vilipendé à droite et parfois mal compris à gauche.
« Quelque chose d’essentiel m’était advenu, dans ces journées-là. Je ne distinguais pas la nature et la profondeur du mal. Je savais seulement que j’étais atteint et que la blessure ne cicatrisait pas »,Celle qui, déjà, lui a ravi son père, enlevé sous ses yeux pendant la guerre avant d’être déporté et assassiné à Sobibor.
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