Robert Badinter, l'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand qui a porté l'abolition de la peine de mort en France, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris auprès de sa collaboratrice, Aude Napoli. L'ancien président du Conseil constitutionnel était âgé de 95 ans.
Robert Badinter, l'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand qui a porté l'abolition de la peine de mort en France, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris auprès de sa collaboratrice, Aude Napoli. L'ancien président du Conseil constitutionnel était âgé de 95 ans.
Il grandit dans une famille juive originaire de Bessarabie - région située entre la Roumanie et l'Ukraine, sur le territoire de l’actuelle Moldavie. Sa grand-mère maternelle, à qui il consacrera un livre, fuit à l'ouest au XIXe siècle les pogroms et l'antisémitisme du régime tsariste. Son père, Simon, émigre en France après la révolution bolchévique.
Après la guerre, il étudie le droit, les lettres et la sociologie, et à 22 ans, il est admis au barreau. Durant sa carrière d’avocat, il défendra aussi bien Coco Channel que des accusés de droit commun.Très vite, il s’engage contre la peine de mort. D’abord devant les tribunaux puis, à partir de 1981, en tant que ministre de la Justice du président socialiste François Mitterrand.
La France est grande parce qu'elle a été la première en Europe à abolir la torture, malgré les esprits précautionneux qui, dans le pays, s'exclamaient à l'époque que, sans la torture, la justice française serait désarmée, que sans la torture, les bons sujets seraient livrés aux scélérats.