Cet article explore l'histoire tragique du stade de Santiago, transformé de lieu de célébration en camp d'internement et de torture sous le régime de Pinochet. Il met en lumière les conditions déplorables subies par les détenus, les crimes commis, et l'impact profond de cette terreur sur la société chilienne.
Initialement conçu pour accueillir des événements sportifs et des rassemblements festifs, le stade de Santiago, au Chili, a été détourné de sa vocation première lors du coup d'État du 11 septembre 1973, perpétré par Augusto Pinochet contre le président socialiste Salvador Allende. Rapidement, le stade de Santiago est transformé en un vaste camp de détention où des milliers de Chiliens, principalement des opposants politiques, sont emprisonnés.
Ce lieu, autrefois synonyme de joie et de compétition, devient le théâtre de la souffrance et de la peur. Les détenus, entassés dans les vestiaires et les douches du stade, vivent dans des conditions déplorables. Sans nourriture suffisante et exposés au froid de l'hiver austral, ils dorment à même le sol. Les témoignages de survivants décrivent un quotidien marqué par la faim, le froid et l'angoisse constante d'être appelés pour subir des interrogatoires violents et des tortures. Des milliers de personnes sont prisonnières et torturées au stade de Santiago. Le stade devient ainsi un symbole de la brutalité du régime de Pinochet. Parmi les victimes de la répression au stade de Santiago figure le célèbre chanteur Victor Jara, dont le sort tragique illustre la cruauté des militaires. Victor Jara a été torturé avec ses doigts brisés et criblé de 44 balles, il sera ensuite exécuté. Les femmes détenues ne sont pas épargnées, subissant des violences sexuelles et des tortures inimaginables. Ces atrocités, commises en plein cœur de la capitale chilienne, soulignent l'ampleur de la terreur instaurée par la dictature de Pinochet. Le stade devient l'épicentre de la terreur de Pinochet.Parmi les pays qui sont effarés par le coup d'État de Pinochet, il y a bien les nations dirigées par la gauche, à commencer par l'URSS. Le bloc soviétique refuse même d'aller à Santiago pour jouer un match éliminatoire de la Coupe du monde de football. Ce match doit d'ailleurs se dérouler dans le stade, qui est devenu l'épicentre de la terreur de Pinochet, où 40.000 personnes ont été torturées en moins de trois mois. Comme les joueurs de foot soviétiques ne sont pas là, l'équipe chilienne est la seule sur le terrain et marque un but dans la cage adverse, sans gardien. Le Chili a ainsi validé son ticket pour la Coupe du Monde de 1974. Cette année-là, en 1974, près d'un an après le coup d'État, Pinochet devient le seul maître à bord. Il est nommé chef suprême de la nation, puis président de la République.
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