Le restaurant universitaire Du Guesclin à Béziers attire un public diversifié grâce à ses tarifs avantageux et à son ambiance chaleureuse.
L’odeur est alléchante lorsque l’on passe la porte. On n’a pas encore commencé à monter les escaliers, que déjà elle prend aux narines. Situé entre l’IUT et la médiathèque André-Malraux, le restaurant universitaire (RU) Du Guesclin, à Béziers, sert près de 400 couverts tous les midis, depuis une quinzaine d’années. Et pas seulement des étudiants. Sûrement grâce à ses tarifs très abordables. Comme dans n’importe quel self ou cafétéria, on prend son plateau, et on choisit ce que l’on veut manger.
À 11 h 30, heure d’ouverture, la file n’est pas trop garnie, on passe assez facilement, aux alentours de midi et demi, elle commence à s’allonger. Le RU ferme à 14 h. Comme c’est affiché sur le mur, c’est soit 1 entrée, 1 plat garni et 1 dessert ; soit 2 entrées et 1 plat garni ; soit 1 plat garni et 2 desserts. Avec un petit pain inclut. Les couverts sont également mis à disposition des clients. Pour le plat garni, il est servi par deux employés du Crous, selon la sélection du jour. 'Les employés ont toujours le sourire, c’est chaleureux' Vient ensuite le règlement, avec deux autres agents, quelques pas plus loin. Là, on reconnaît vite les habitués, qui sourient, s’appellent par leur prénom et prennent des nouvelles. On se souhaite même un bon week-end. 'Je mange ici tous les midis depuis trois ans, on est toujours bien accueilli, confirme Salma, 20 ans, en BUT carrière sociale à l’université de Béziers. Les employés ont toujours le sourire, ils disent bonjour, c’est chaleureux. Ça change de la vie de tous les jours.' Le placement à table est libre, chacun mange où il veut. En prenant l’escalier, on peut accéder à un étage, plus calme. À 13 h, les tables sont pleines, et il n’y a pas que des étudiants. 'Ha non, rigolent Valérie et Jocelyn. Nous, on n’est plus à la fac, on travaille à la DGFIP, la Direction générale des Finances publiques. On mange ici une ou deux fois par semaine, surtout parce que c’est juste à côté de notre lieu de travail.' 'Le seul point noir, c’est le pain' Quelques tables plus loin, on aperçoit également des uniformes. 'Nous, on vient du Cirfa, le Centre d’information et de recrutement des forces armées, explique la tablée. Comme nous n’avons pas de cantine, une convention a été signée avec l’État pour que nous puissions manger ici. Nous avons un forfait journalier, nous sommes là tous les jours.' Et, si tout ce petit monde vient ici, par proximité ou pour les tarifs avantageux, que pensent-ils de la qualité de la nourriture ? 'Je trouve que la diversité des plats proposés est intéressante, indique Salma. Il y a un peu de tout et c’est plutôt bon, surtout pour un repas à un euro, comme je suis boursière. Le seul point noir, c’est le pain, il est surgelé et vraiment pas bon.' 'Quand on sort d’ici, on est repu' Même son de cloche du côté des employés de la DGFIP, Valérie et Jocelyn : 'Le tarif est très correct par rapport à ce qui est proposé. Quand on sort d’ici, on est repu.' En revanche, on est plus nuancé sur la qualité de la nourriture. 'Ça dépend des jours, c’est fluctuant. Parfois, au niveau des légumes notamment, cela manque d’assaisonnement, cela n’a pas trop de goût. Aujourd’hui, ça va.' Du côté des militaires, on est un peu du même avis : 'Le rapport qualité prix est impeccable, rien à dire, abondent-ils. Ce n’est pas très varié, mais ce n’est pas mauvais. En revanche, cela manque de fromage, ou de légumes parfois. Il faudrait diversifier un peu plus. En quantité également, c’est largement suffisant.' Tout est préparé sur place, après livraison par des fournisseurs de restauration collective. 'Nous travaillons également avec les producteurs locaux, détaille Thierry Jeannot, le responsable brasserie/cafétéria. Par exemple nos fruits et légumes arrivent de Béziers. Il y a des contrats nationaux mais on essaye de faire travailler les fournisseurs de la région.' Des tarifs avantageux Sous l’égide du Crous Occitanie, le restaurant universitaire permet de manger à un prix très abordable. 'Ce sont des tarifs nationaux, ce n’est pas le Crous Occitanie qui décide, et encore moins Béziers, explique Thierry Jeannot, le responsable brasserie/cafétéria. C’est 3,30 euros pour un étudiant lambda, 1 euro pour un boursier, et 30 centimes pour un alternant. Les tarifs se font automatiquement par rapport à leur dossier enregistré sur leur carte Izly, qui est aussi leur carte étudiante.' On peut donc régler avec sa carte Izly mais aussi avec sa carte bancaire. L’accès au restaurant universitaire est libre, n’importe qui peut y manger. Pour les personnes qui ne sont plus étudiantes, le tarif est de 8,25 euros
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