Les taux d'intérêt des crédits à l'habitat ont encore augmenté en mars, pour atteindre 1,15 %, après 1,12 % en janvier. La production commence à montrer des signes de ralentissement. La guerre en Ukraine préoccupe les emprunteurs.
Pour le mois de mars, la Banque de France estime le taux moyen des prêts à l'habitat à 1,15 %, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis avril 2021. C'est le gouvernement qui risque de ne pas être content, lui qui a faitun enjeu électoral. Les conditions d'accès au crédit immobilier, notamment les taux, poursuivent en effet leur resserrement progressif.
D'après les derniers chiffres de la Banque de France publiés ce vendredi, les taux du crédit immobilier ont à nouveau augmenté en février pour atteindre 1,14 %, après 1,12 % en janvier et 1,10 % en décembre. Pour le mois de mars, l'institution estime le taux moyen à 1,15 %, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis avril 2021.
« Dans le dernier barème envoyé par une grande banque française, celle-ci justifie la remontée de ses taux notamment par le conflit ukrainien, assure Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vous Financez. C'est une première. » A moins de deux semaines de l'élection présidentielle, le sujet est suivi de près par le gouvernement. « Nous souhaitons que les ménages puissent continuer à financer leurs achats immobiliers dans des conditions favorables, c'est le point que nous surveillons le plus près », avait déclaré la semaine dernière Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances.Dans son viseur, le niveau des taux.
La Banque centrale européenne, qui vise un niveau de 2 %, a déjà prévenu qu'elle n'excluait pas de remonter ses taux directeurs. Et les taux du marché sont déjà repartis à la hausse. « Mécaniquement, nous sommes obligés de répercuter cette hausse sur les taux pratiqués auprès de nos clients, explique un banquier. On ne peut pas prêter à perte. » Une situation qui ne devrait pas réjouir les banques.
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