Auterive, une ville au sud de Toulouse, s'apprête à accueillir un nouveau centre d'incendie et de secours, plus grand et plus moderne, au lieu de la caserne actuelle datant de près de six décennies.
C’est un édifice vieux de presque six décennies qu’occupent aujourd’hui les 47 sapeurs-pompiers volontaires du Centre d’incendie et de secours (CIS) d’Auterive. Érigé en 1968, puis agrandit en 1977 le long d’un bras de L’Ariège, au niveau de la Grande allée du Ramier, l’actuelle caserne semble aujourd’hui « avoir fait son temps » dans cette ville de 10 000 habitants située au sud de Toulouse.
« Les garages sont devenus assez étroits, au vu de nos camions qui, eux, sont de plus en plus volumineux. Ce bâtiment nous aura malgré tout bien servi », admet volontiers Stéphane Castillo. Lui, est chargé d’opération sur le projet de construction du nouveau centre d’incendie et de secours de la commune. Un projet qui s’inscrit dans le cadre d’un plus vaste programme de réhabilitation et de construction de nouveaux centres menés depuis une dizaine d’années par le Service départemental d’incendie et de secours de la Haute-Garonne (SDIS 31).C’est sur un terrain de 3 562 m², cédé par la Ville à l’euro symbolique et implanté entre les rues du président Allende, Frédéric-Mistral et l’avenue Arenys-de-Mar – que le futur CIS d’Auterive sortira de terre. Les soldats du feu de la commune devraient pouvoir investir ces nouveaux locaux à l’été 2026 – leur mise en service est prévue en mai – et ainsi jouir d’espaces bien plus vastes et bien plus modernes qu’aujourd’hui.« Le bâtiment, d’une superficie de 1 097 m² (contre 600 m², actuellement, NDLR), comprendra une partie administrative, autrement dit des bureaux, une partie opérationnelle avec des salles de formation, de sport… ainsi qu’une zone de repos composée de trois lits et une zone de vie où les pompiers pourront se restaurer ou échanger », détaillait Stéphane Castillo lors de la réunion publique de novembre organisée par la municipalité.Avant de préciser : « L’édifice sera dans sa totalité en rez-de-chaussée afin d’éviter les accidents dans les escaliers et de faciliter les flux des personnes. » Contrairement à la caserne actuelle qui, moins fonctionnelle que le futur équipement des sapeurs-pompiers auterivains, s’érige sur trois niveaux.La nouvelle infrastructure s’annonce aussi « la plus économe possible ». « Cela fait partie de la politique du SDIS 31, appuie-t-il. Des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit du bâtiment. Ils permettront d’alimenter la totalité du site. Ce dernier sera également le premier, dans tout le département de la Haute-Garonne à être équipé d’un système de géothermie. L’idée étant de pouvoir restituer la chaleur l’hiver et le froid l’été. »Quid des « contraintes du voisinage » ?Si quelques centaines de mètres, seulement, séparent les deux terrains, c’est dans un tout autre environnement que les sapeurs-pompiers volontaires auterivains évolueront. Un quartier moins isolé, cerclé de davantage de logements. Aux inquiétudes que pourraient avoir les riverains quant à l’arrivée, dans leur quotidien, du centre d’incendie et de secours et des activités intrinsèques, le chargé d’opération se veut des plus rassurants : « Nous avons bien entendu pris en compte les contraintes du voisinage. La partie la plus calme de nos activités sera orientée du côté des habitations, tandis qu’un espace vert permettra de faire tampon avec la partie la plus bruyante. Puis, il faut savoir que les sapeurs-pompiers ne mettent pas systématiquement la sirène en marche lorsqu’ils sortent du garage, elle n’est activée qu’en cas de besoin. » Et pour ce qui est des formations ? « Il ne devrait pas y en avoir sur place. Nous privilégions les formations en extérieur, sur des sites spécifiques », précise encore Stéphane Castillo. Notons que ce projet de construction a été chiffré à 2,9 millions d’euros toutes charges comprises et sera financé par le SDIS 31.
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