De plus en plus d’entrepreneurs proposent aux rappeurs de payer pour intégrer leurs playlists sur Spotify ou Deezer et, ainsi, doper leur nombre d’écoutes, souvent à l’insu des auditeurs.
Surtout, plus le titre est écouté, plus il remonte dans les algorithmes de recommandation et touche de nouveaux auditeurs, créant un cercle vertueux : « Tu gagnes de la visibilité, de l'argent, et si les gens aiment, ils s'abonnent à toi et t'envoient des messages », confirme Théo, qui espère récupérer 400 à 500 euros de revenus sur ce titre.
Au-delà de l'aspect légal, cette pratique fausse la redistribution des revenus du streaming, comme l'explique Jean-Philippe Thiellay, président du CNM : « Le système de répartition de revenus fonctionne par “market centric” : on calcule l'ensemble des écoutes sur une année et on partage en fonction de la part de marché de l'artiste, donc celui qui monte prend de la rémunération à celui qui ne triche pas.