Veolia lui reprochant de refuser de discuter de son projet d'OPA, le président du conseil de Suez Philippe Varin propose une rencontre mais en fixant ses conditions. Veolia, qui dénonce les cessions d'ampleur initiées par sa cible, s'apprête à faire de son côté de nouvelles propositions pour emporter l'adhésion à son projet de fusion.
Pour améliorer son offre de rapprochement, Veolia devrait faire demain des propositions sur le terrain social. Pas sur le prix, car « il n'y a pas d'offre concurrente, donc pas de raison de relever le prix », remarque le groupe. La tension ne retombe pas malgré les dernières propositions faites mardi à Veolia par le président du conseil de Suez, Philippe Varin.
La porte s'ouvre juste avant de nouvelles propositions qu'Antoine Frérot, faute de discussion avec Suez, a prévu de faire d'ici à jeudi pour « sortir par le haut » de l'impasse et faire prévaloir son projet de rapprochement à la prochaine assemblée générale des actionnaires de son concurrent.Pour dessiner un accord avec Veolia, le président du conseil de Suez fixe, lui, trois conditions.
Le projet actuel de fusion prévoit la reprise de Suez Eau France par le fond d'infrastructure Meridiam, et Veolia avait déjà accepté dans le passé la demande de Suez d'élargir la reprise à des activités eau à l'international. Suez remet le sujet du périmètre sur le tapis. Reste à savoir jusqu'où Veolia accepterait d'aller et qui serait le repreneur de cette entité pérenne.
Veolia dénonce une politique anti-OPA consistant à céder l'activité déchets pour diminuer les synergies d'un rapprochement. Il soupçonne aussi que cette activité n'intéresserait pas le consortium Ardian-GIP, dont la priorité serait l'eau et les technologies, dans le cadre de cet « acteur pérenne » évoqué mardi.