Pour accéder au plan de 39 milliards de dollars de subventions destiné à relancer l'industrie des semi-conducteurs aux Etats-Unis, le département du Commerce américain demande des contreparties. Les producteurs devront offrir des garanties, notamment sociales, et ne pas investir dans le secteur à l'étranger, donc en Chine.
Joséphine BooneLes règles de la bataille des semi-conducteurs se précisent aux Etats-Unis. Le département du Commerce a dévoilé mardi les premières modalités du CHIPS Act qui vient d'entrer en vigueur. Ce vaste plan est destiné à encourager la fabrication de puces sur le sol américain, alors que la majorité des micro-puces les plus avancées sont aujourd'hui fabriquées à Taïwan et en Corée du Sud.
Avec plusieurs conditions, cependant, a précisé Gina Raimondo, la secrétaire d'Etat au commerce. Les fabricants, américains ou non, qui bénéficieront de cette enveloppe devront s'engager à ne pas augmenter leurs capacités de production dans un pays problématique sur une période de dix ans. Si la Chine n'a pas été expressément mentionnée, les sous-entendus sont clairs.
Pour candidater à ces subventions américaines, les sociétés devront ainsi montrer patte blanche, et ne pas s'engager non plus sur des projets de recherche ou de licence avec des entités de pays problématiques qui impliquent des technologies sensibles.
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