WhatsApp est de nouveau victime d'une menace de piratage. Le logiciel espion Spyrtacus, découvert en Italie, serait utilisé par une agence gouvernementale italienne pour espionner des utilisateurs de la messagerie. Spyrtacus peut intercepter les messages, enregistrer des appels et capturer des images via la caméra du téléphone. L'identité des utilisateurs ciblés reste inconnue, mais plusieurs indices pointent vers une utilisation par une agence de surveillance nationale.
WhatsApp, régulièrement confronté à des modèles de piratage conçus pour voler des données et des informations confidentielles, fait à nouveau l'objet d'une nouvelle menace baptisée Spyrtacus . Découvert en Italie, ce logiciel espion serait utilisé par une agence gouvernementale italienne pour espionner des utilisateurs de la plateforme de messagerie.
Spyrtacus est capable d'intercepter les SMS et les messages échangés sur WhatsApp, Signal et Messenger, d'enregistrer des appels et des sons ambiants, et de capturer des images via la caméra du téléphone.Les applications malveillantes sont distribuées via des sites web imitant ceux des opérateurs télécoms italiens comme TIM, Vodafone et WINDTRE, ou même directement celui de WhatsApp. Elles peuvent également être proposées via des campagnes de phishing par SMS ou email, contenant des liens menant à ces sites web frauduleux. Contrairement à d'autres logiciels espions sophistiqués exploitant des failles de sécurité dites « zero-day », Spyrtacus repose principalement sur l'ingénierie sociale. Il incite les utilisateurs à installer volontairement l'application malveillante en cliquant sur des liens suspects ou en visitant des sites web trompeurs. Bien que les utilisateurs d'Android soient les premiers visés, il existe également une version Windows et des indices suggèrent l'existence de versions pour iOS et macOS.L'identité des utilisateurs visés par Spyrtacus reste inconnue. Si le gouvernement italien n'a pas confirmé son implication, plusieurs éléments pointent fortement vers l'utilisation de Spyrtacus par une agence de surveillance nationale. La langue du malware, la nature des cibles et le profil de SIO, un fournisseur répertorié de logiciels espions pour les autorités, renforcent cette hypothèse. SIO, l'entreprise italienne qui développe Spyrtacus, est officiellement enregistrée comme fournisseur officiel d'un produit ou service de surveillance (SIOAGENT). De plus, les applications malveillantes et les sites web utilisés pour piéger les victimes sont en italien et imitent les services d'opérateurs locaux. Google affirme que les versions actuelles de Spyrtacus ne sont pas disponibles sur le Play Store. Cependant, des variantes du malware ont été détectées sur la plateforme en 2018 avant que les attaquants ne passent à une distribution via des sites malveillants en 2019. Lookout a identifié 13 différentes versions de Spyrtacus en circulation depuis 2019, la plus récente datant d'octobre 2024.
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