Le désinsectiseur chimique Sniper 1000 EC, interdit à la vente depuis 2013, continue de circuler clandestinement dans le Val-d'Oise. Plusieurs intoxications ont été signalées suite à son utilisation. Les autorités ont lancé une nouvelle opération de saisie et interpellé deux commerçants.
Présenté sur les réseaux sociaux comme un produit miracle pour lutter contre les punaises de lit et autres nuisibles, il a provoqué de nombreuses intoxications chez des particuliers ayant voulu l'utiliser. Bien qu'il soit interdit à la vente depuis 2013 pour des usages ménagers, le désinsectiseur chimique Sniper 1000 Ec , qui peut être mortel en cas d'inhalation et toxique par contact avec la peau, continue de se vendre clandestinement sur les marchés du Val-d'Oise.
L'an dernier, 103 Sniper et 609 unités de Green Leaf et Green Soulby, d'autres insecticides non autorisés, ont été saisis par les agents de la Direction départementale de la protection des populations (Ddpp 95), précisait jeudi 9 janvier 2025 Marguerite Lafanechere, sa directrice. Les inspecteurs ont ces produits dans leur viseur depuis novembre 2023, à la suite de plusieurs cas d'intoxications rapportés par l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire). Deux commerçants interpellés Alors qu'en juin dernier 78 flacons avaient été découverts sous les stands de vendeurs du marché de Sarcelles, une nouvelle opération y a été menée ce mardi 14 janvier 2025 par la police nationale. Au cours de celle-ci, les forces de l'ordre ont procédé à la saisie de 45 flacons de Sniper 1000 EC. Les deux commerçants ont été interpellés et placés en garde à vue. Ces derniers encourent jusqu'à deux ans de prison et 7 000 euros d'amende. Vendu pour un peu moins de 10 euros, alors qu'il faut compter plusieurs centaines d'euros pour l'intervention d'un professionnel, le produit venu de Chine séduit les consommateurs malgré sa dangerosité. « La substance contenue dans cet insecticide, le dichlorvos, présente un danger mortel par inhalation, par contact avec la peau ou par ingestion », alerte la préfecture du Val-d'Oise à la suite de cette opération. Avant d'ajouter : « La gravité des intoxications est variable et peut conduire à des hospitalisations : difficultés respiratoires, troubles digestifs, neurologiques ou neuro-musculaires pouvant mener au coma. »Rappelant que le produit est interdit à la vente, les services de l'État soulignent qu'en cas d'infestation de nuisibles, il est nécessaire de « contacter un professionnel de la lutte antiparasitaire, possédant un certificat Certibiocide »
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