Le chef de l’État a adressé une fin de non-recevoir polie à la demande d’entrevue formulée par l’intersyndicale, mais en coulisses les propos de ses proches sont durs, surtout à l’égard de Laurent Berger.
Ça n’a jamais été le grand amour mais depuis quelques jours la relation entre Emmanuel Macron et les syndicats semble tourner à la guerre ouverte. La demande de rendez-vous en urgence formulée par l’intersyndicale a été balayée, ce vendredi 10 mars, par une fin de non-recevoir de la part du chef de l’Etat.Retraites : Emmanuel Macron veut que la réforme puisse "aller à son terme" au Parlement et n'exclut pas l'usage du 49.
Dans une longue missive, ce dernier explique à nouveau les raisons qui l’ont amené à vouloir réformer les retraites. Le ton est poli mais, à aucun moment, le Président n’entrouvre la porte de l’Élysée. "C’est curieux de la part des syndicats d’envoyer un courrier alors que le texte est au Parlement, le timing est pour le moins saugrenu", justifiait-on jeudi au sommet de l’État.
Autre exemple cité par les macronistes proches de l’Élysée : "sur les carrières longues, il nous avait dit qu’il saluerait les avancées, il ne l’a jamais fait". "Quand on se met d’accord sur quelque chose, on ne change pas après", maugrée un acteur des négociations. Certains tentent même de déconstruire l’image calme et posée du leader syndical : "ce type est d’une violence incroyable", entendait-on dans la bouche d’un ministre cette semaine alors qu’un autre le décrivait comme déconnecté de la réalité : "Laurent Berger me parle d’une France en colère mais où sont les gens en colère ?", feignait de s’étonner ce dernier faisant mine de regarder autour de lui et de ne trouver...
Désormais la rupture semble consommée. Il va pourtant bien falloir retisser les liens pour discuter des réformes à venir et notamment du texte sur le travail qui devrait arriver au parlement au printemps. Or les assises sur le travail qui se sont déroulées dans le cadre du CNR n’ont pas été extrêmement productives selon l’exécutif : "je ne suis pas époustouflé par ce que ça a produit", lance un ministre de premier plan.
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