Un teint lisse, un sourire à la blancheur exceptionnelle, des lèvres parfaites... La multiplication des filtres sur les réseaux sociaux peut perturber durablement la perception de certains adolescents à leur image. Si certains jeunes prennent du recul par rapport aux filtres, d'autres ont du mal à s'assumer au naturel. Ces machines à retouche peuvent engendrer un vrai mal-être.
Certains ados ne peuvent pas se passer des applications de retouche photos qui modifient du tout au tout la silhouette et les visages, jusqu'à engendrer un vrai mal-être. © MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFPUn teint lisse, un sourire à la blancheur exceptionnelle, des lèvres parfaites... La multiplication des filtres sur les réseaux sociaux peut perturber durablement la perception de certains adolescents à leur image.
Elles font de belles pommettes, affinent le visage et la taille, blanchissent les dents. Les applications de retouche sont nombreuses sur les réseaux sociaux. Lola, 15 ans, les utilise peu. Elle joue parfois avec des filtres de luminosité pour avoir un meilleur teint et se sert d’un stylo correcteur pour supprimer ses boutons."Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes se modifient autant. Retoucher un peu, oui, mais pas entièrement", assure-t-elle.
Pour elle, pas question de publier des selfies sans retouches :"si on me demandait d’arrêter du jour au lendemain, je ne publierais plus aucune photo", reconnaît-elle."Par peur du jugement des autres et de la méchanceté dans les commentaires… On ne sait jamais."Déprécier ou rejeter certaines parties de son corps, c’est normal, estime le Docteur Dominique-Adèle Cassuto.
Mais, il faut quand même surveiller cette fabrique des complexes, estime le Docteur Cassuto qui a fait entrer les réseaux sociaux dans ses consultations,"parce que je me rendais compte que je passais à côté d’une grande partie de la vie de mes patientes, si je ne m’y intéressais pas", raconte-t-elle. Cette dysmorphophobie selon elle"peut durer quelques heures, quelques jours… Et puis, ça peut durer plus longtemps.
Pour s’en prémunir, la médecin recommande d’arrêter les notifications, d’expliquer l'effet bulle des réseaux sociaux. Mais aussi,"d'aller voir des comptes parodiques qui montrent l’envers des filtres", conseille le Docteur Cassuto. La dysmorphobie toucherait près de 2% de la population mondiale.
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