Au début du procès sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a assuré devant le tribunal ne jamais avoir reçu d'argent du régime de Mouammar Kadhafi.
Entre la justice et Nicolas Sarkozy, c’est maintenant une vieille histoire. Et chaque procès démarre toujours de la même façon. Par des mots pleins d’amabilité et de respect de l’ancien chef de l’État vis-à-vis des magistrats qui vont le juger. Ensuite, quand l’audience tourne mal et s’achève parCe jeudi 9 janvier, on en est encore à la phase des bienséances dans le procès du présumé financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.
Il est 14 h 30 et c’est avec un ton posé, presque doucereux, que Nicolas Sarkozy entame sa déclaration liminaire devant le tribunal.« Madame la présidente. Dix ans de calomnies, 48 heures de garde à vue, 60 heures d’interrogatoire, dix ans d’enquête et, maintenant quatre mois devant le tribunal correctionnel… »assure le prévenu.. « Vous ne trouverez jamais, non pas un euro libyen, mais pas un centime libyen dans ma campagne »,« la vérité et le droit, si ce n’est pas un gros mot, le droit ». On le sait, avec Nicolas Sarkozy, le naturel revient toujours très vite au galop. Et peu à peu, la parole se fait plus affirmée, plus virulente.Cette déclaration avait été faite depuis l’Élysée alors que Nicolas Sarkozy venait de recevoir des représentants du Conseil national de transition (CNT), principale force d’opposition armée à Mouammar Kadhafi.explique l’ancien président, soudain plein d’humilité. « Je vous le dis très simplement. Ces printemps arabes, je ne les ai pas vus arriver. Et notre poste diplomatique, non plus, n’a rien vu. La France a été très en retard sur les printemps arabes ».Ce mouvement a d’abord touché la Tunisie puis l’Égypte. Quand le tour de la Libye est arrivé, Nicolas Sarkozy a décidé qu’on neaffirme Nicolas Sarkozy, en ajoutant que le président américain n’était apparemment pas très chaud pour s’engager dans cette intervention militaire finalement lancée sous le mandat des Nations Unies.Ces souvenirs géopolitiques de Nicolas Sarkozy ne sont évidemment pas évoqués par hasard. Selon l’accusation, Mouammar Kadhafi aurait accepté de financer la campagne de Nicolas Sarkozy en échange du soutien de ce dernier, une fois à l’Élysée, pour favoriser son retour en grâce sur la scène internationale. Une accusation totalement mensongère selon Nicolas Sarkozy soucieux de démontrer que sa promptitude à soutenir la rébellion libyenne pourPour Nicolas Sarkozy, c’est par vengeance que le président libyen, voyant la France lui retirer son soutien, aurait affirmé avoir financé sa campagne. Sans jamais avoir produit la moindre preuve en ce sens.lance-t-il en ajoutant que les divers officiels libyens, ayant confirmé ce financement,L’affaire Sarkozy sur des soupçons de financement libyen en quelques dates L’ancien président revient aussi sur la visite surréaliste de Mouammar Kadhafi en décembre 2007 à Paris durant laquelle il avait planté sa tente dans les jardins de l’hôtel Marigny. Il ne s’agissait en aucune façon d’un renvoi d’ascenseur pour remercier son hôte de son appui financier.lance Nicolas Sarkozy. Selon lui, il s’agissait d’une contrepartie diplomatique à la libération en juillet 2007 de cinq infirmières bulgares (1) qu’il avait obtenue en acceptant deUn peu d’amabilité, quelques reparties offensives et un peu de géopolitique… Le procès est désormais lancé et il devrait être animé, ce dont personne ne doutait. Un tour de chauffe dans lequel on a aussi senti poindre une certaine émotion chez Nicolas Sarkozy.(1) Ces infirmières, ainsi qu’un médecin palestinien, avaient été emprisonnées huit ans en Libye, accusés d’avoir transmis le virus du sida à des enfants libyensAdolescents délinquants : immersion dans un centre éducatif ferméVœux du pape aux ambassadeurs : les quatre clés de François pour une « diplomatie de l’espérance »Nicolas Sarkozy : dernières actusNicolas Sarkozy, une condamnation inédite d’un ancien chef de l’État resté influentRétractation de Takieddine : Carla Bruni-Sarkozy mise en examen et placée sous contrôle judiciaireDix ans après l’attentat de l’Hyper Cacher, le sentiment de solitude des juifs de FranceGuerre au Proche-Orient, jour 461 : ce qu’il faut retenir de la situation du jeudi 9 janvierFête du baptême du Seigneur : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »À Mayotte, l’agriculture reprend « avec les moyens du bord
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