Ce 11 décembre, au procès de l’assassinat de Samuel Paty, l’islamiste du Gard Priscilla Mangel est revenue, avec une candeur souvent excessive, sur ses échanges avec Abdoullakh Anzorov dans les jours précédant l’attentat. Celle qui entretenait une conversation vive avec le tueur, attisant ses pulsions djihadistes, assure avoir changé.
Priscilla Mangel arrive à la barre avec un hijab marron, une chemise verte et, assure-t-elle, beaucoup de recul sur ses actes. Avant l'assassinat de Samuel Paty, elle avait un goût pour la « provocation » , une tendance à verser dans le « complotisme » … Mais elle aurait beaucoup évolué depuis.
« J’ignorais qu’il avait l’intention de passer à l’acte », clame-t-elle aujourd'hui. Le wannabe terroriste traverse alors une phase frustrante. Il voudrait rejoindre un groupe armé en Syrie, notamment le Hayat Tahrir al-Sham à Idlib, mais échoue à trouver un contact fiable sur place. Fin septembre 2020, assoiffé de sang, Anzorov cherche par tous les moyens à faire le djihad en France.
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