Après la défaite contre Provence, Peyo Muscarditz, nouvellement arrivé à Agen, a pris la parole dans le vestiaire, affirmant son rôle de leader en incitant ses coéquipiers à rester concentrés et à ne pas abandonner. Il analyse la défaite avec lucidité, reconnaissant les erreurs commises tout au long du match. Muscarditz met l'accent sur l'importance du maintien et se montre déterminé à relever le défi, même s'il implique un changement d'état d'esprit. Il aborde également son match spécial contre son ancien club, Biarritz, en déclarant qu'il est prêt à affronter cette rencontre avec professionnalisme et ambition.
La scène s'est déroulée inaperçue. Au coup de sifflet final de la rencontre perdue contre Provence , les Agen ais, déçus et les têtes basses, sont restés de longues minutes sur le terrain d'Armandie, en cercle. Au milieu, un homme a pris la parole. C'est Peyo Muscarditz . « Je l'avais déjà fait auparavant. Mais, après une défaite comme celle-là, qui met un coup derrière la tête sur nos objectifs de fin d'année, je me suis vu le faire », raconte le trois-quart centre.
Remplaçant au coup d'envoi, le joueur, arrivé de Bayonne en avril 2024 seulement, s'impose déjà comme un leader du vestiaire. « Je me sens de plus en plus impliqué dans ce rôle, surtout par l'exemple. J'ai aussi pris cette opportunité parce que les joueurs s'étaient rassemblés sur le terrain », détaille le natif d'Oloron-Sainte-Marie. Et son discours a notamment été axé sur le fait de « rester au travail et de ne pas se disperser ». « Le match de jeudi arrive vite. À chaud, il y avait une grosse déception. Dès la 60e, voire même dès qu'on a encaissé le premier essai, on a tous eu le sentiment qu'il y avait une défaite avant l'heure. Cela nous a rendu les choses compliquées. » Personne très intelligente et réfléchie, Muscarditz a lui aussi remarqué des faiblesses dans les vingt dernières minutes du match. Mais elles sont dues à une succession d'erreurs tout au long de la rencontre selon lui. « Avant la mi-temps, on a une ou deux occasions de tenir le ballon, en tentant une ou deux relances qui nous auraient mis dans des situations de les mettre à mal et de marquer. Je crois qu'on n'est pas assez tueurs et quelquefois un peu frileux, dans le sens où on sent qu'on a fait une bonne partie du boulot, mais on ne prend pas les occasions pour le terminer. » Désormais, après cette défaite rageante, le Basque ne veut plus entendre parler de qualification. « Je pense que cette défaite met un terme aux rêves que l'on pouvait avoir. La réalité, c'est qu'il faut gagner des matchs, tout simplement, pour engranger des points et mettre le club en sécurité le plus rapidement possible. » Le maintien est ainsi à l'ordre du jour. « Mieux vaut terminer cette saison positivement avec des regrets, que la terminer en ayant la peur jusqu'au bout et de ne pas être dépendant de tous les scénarios possibles. » Car le SUA « peut aussi grandir dans la difficulté, même si tout le monde aurait espéré autre chose ». La première étape de ce revirement d'état d'esprit chez les Agenais doit intervenir ce jeudi. Avec un match très spécial pour Muscarditz, le Bayonnais. Mais, même dans l'approche de cette rencontre, le trois-quart centre se comporte comme un leader émergeant, se refusant à entrer dans le personnel. « Je suis plutôt focalisé sur l'Histoire de notre club et de notre équipe, plutôt que la mienne avec Biarritz », explique l'intéressé, avant de s'y attarder quelques instants : « Il y avait une histoire de rivalité avec mon ancien club. Mais tout cela, c'est derrière moi. J'aime jouer contre ce club et j'aimerais surtout qu'on puisse gagner. » Et, si certains joueurs avaient mis la musique du BO en salle de musculation ce lundi, une chose est sûre. Ce ne doit pas être Muscarditz, supporter de la Peña Baiona.
Rugby Provence Agen Peyo Muscarditz Leader Maintien Biarritz
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