Pères et fils : comment transmettre sans écraser ? psycho
Partager Impossible d’apercevoir le signe distinctif qui lui confère l’image d’un psychanalyste jovial. Jacques Arènes garde son masque durant l’entretien, chez lui, près de la gare du Nord, à Paris - fauteuil club, bibliothèque fournie.
En vidéo, l'attendrissant père coiffant sa fille Vous voyez aussi ceux qui n’en font pas assez. Ces hommes à qui l’on demande d’être à la fois sensibles, protecteurs, mais pas machistes, et que vous sentez un peu «évaporés» ? Parlons de Freud, alors. Notre société s’est construite sur ce mythe : «Tuer le père». Tout jeune devait en passer par là pour s’extraire de la figure écrasante. Nous sommes passés du meurtre du père à celui de nos pères qui, affirmez-vous, ne suscitent plus de gratitude pour ce qu’ils auraient pu nous léguer…
Les enfants d’aujourd’hui sont des enfants du désir, qui demandent à être toujours plus désirés et aimés, comme s’il fallait soutenir ce qui a présidé à leur naissance. Les enjeux narcissiques de la parentalité sont tels que l’enfant est maintenant une œuvre. Avec le risque de dérive d’un créateur qui ne veut pas lâcher sa création.