Dans son nouveau roman, Vanessa Springora s'engage dans une enquête familiale captivante sur son grand-père et son possible lien avec le nazisme. La découverte de photos de son grand-père arborant des insignes nazis bouleverse son histoire familiale et l'amène à explorer les secrets et les mensonges du passé. « Patronyme » est un récit introspectif et poignant qui explore les thèmes de la mémoire, de l'héritage familial et de la construction identitaire.
Dans son deuxième roman, suite au succès retentissant de« Le Consentement », Vanessa Springora s'attèle à une enquête familiale fascinante sur son grand-père, Joseph, et son possible implication dans le nazisme. Le décès de son père et un appel reçu dans un taxi l'entraînent sur un plateau télé, la replongeant dans un passé familial troublé.
En vidant l'appartement encombré de son père, elle découvre des photos de Joseph arborant des insignes nazis, brisant ainsi le mythe familial d'un héros de guerre. « Patronyme » devient alors une quête captivante à travers l'histoire familiale et européenne. Vanessa Springora se lance sur les traces de Joseph et de son nom, un nom forgé, dissimulant un secret de famille lourd. Cette exploration la conduit jusqu'en Tchéquie, la confrontant aux ombres du passé, aux mensonges et aux non-dits qui ont façonné sa famille. L'auteure nous embarque dans une enquête captivante où l'intime se mêle à l'Histoire, interrogeant l'héritage familial et la construction identitaire. Ce deuxième roman s'inscrit dans la lignée du premier en explorant le poids du patriarcat et l'emprise du passé familial. Vanessa Springora salue la rigueur analytique de l'auteure, qui déconstruit les mécanismes de l'emprise et réécrit l'histoire familiale avec honnêteté et limpidité. Hubert Artus met en avant l'émotion et la force du récit, comparant l'impact du trauma criminel du livre « Le Consentement » à celui de l'histoire du XXe siècle dans ce second roman. Il souligne l'honnêteté de l'auteure, qui partage ses doutes et questionnements sur la véritable nature de son grand-père. « C'est un défi réussi, mais on ne peut pas ne pas être frappé, ému, happé par l'archéologie intime qu'elle l'écrit ici », souligne-t-il. Il ajoute que « On ne peut pas s'empêcher de faire des liens aussi sur le dispositif narratif et mémoriel entre « Le Consentement » et « Patronyme » et de voir sa façon, par la non-fiction littéraire, de lier notre grande histoire à son histoire ». L'auteure explore également les questions de consentement et d'implication dans un contexte historique complexe. Elle ne s'impose pas de réponse définitive, mais invite le lecteur à réfléchir sur la nature du passé, l'héritage familial et la construction de l'identité
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