Réunis à Prague, les ministres des Affaires étrangères débattent de la nécessité d'autoriser Kiev à utiliser les armes occidentales en terre russe pour refouler l'offensive à Kharkiv. Jens Stoltenberg y est favorable et pousse pour un plan d'aide multi-annuel sous la coupe de l'Otan.
Le Secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg veut persuader les Alliés de prendre davantage de risques en Ukraine.
Réunis jeudi 30 mai et vendredi à Prague pour un sommet informel de l'Otan, les ministres des Affaires étrangères débattent de la nécessité ou non de laisser l'Ukraine frapper le sol russe avec les armes fournies par les Alliés. Face à l'offensive russe sur Kharkiv, le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame le feu vert pour frapper les bases militaires russes.
Mardi à Berlin, le président français Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait permettre à Kiev de « neutraliser » les bases militaires d'où la Russie tire ses missiles contre le territoire ukrainien. « Il faut le dire clairement, elle est attaquée et peut se défendre », a confirmé le chancelier allemand Olaf Scholz.
Les ministres ont aussi discuté de la préparation du Sommet de l'Otan prévu à Washington en juillet. Jens Stoltenberg souhaiterait que les Alliés s'engagent au Sommet sur une enveloppe de financement pluriannuelle pour l'Ukraine. Il a évoqué le principe d'une enveloppe de 100 milliards d'euros… Un projet loin d'être mûr.
En revanche, les Alliés semblent être prêts à confier à l'Otan la coordination de l'aide militaire à l'Ukraine, actuellement pilotée par Washington. Il leur faut évaluer le pour et le contre. Un tel transfert permettrait de garantir la continuité de cette aide militaire dans le cas d'un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
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