Les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB) se sentent trahis et isolés suite aux propos du Premier ministre François Bayrou qualifiant de certaines inspections de l'OFB chez des agriculteurs d'« humiliation » et de « faute ». Ils protestent contre les attaques répétées de la part de certains politiques et lancent une grève des missions de contrôles.
Les agents de l’Office français de la biodiversité ( OFB ) se sentent profondément seuls. Ils se considèrent trahis par les propos du Premier ministre François Bayrou lors de son discours de politique générale, où il a qualifié certaines inspections de l’ OFB chez des agriculteurs d’« humiliation » et de « faute », les comparant à « une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise ».
À l’opposé, une partie des agriculteurs, notamment la Coordination rurale (CR), les présentent comme les « boucs émissaires » des normes décidées par « les hommes politiques », affirme à actu.fr Éric Gourdin, représentant syndical Unsa-écologie à l’OFB.Les tensions atteignent un pic, avec des agriculteurs attaquant plusieurs fois les antennes locales de l’office après une polémique sur des propos d’un syndicaliste comparant les agriculteurs à des dealers. Les agents de l’OFB, déjà fragilisés par les nombreuses critiques et les attaques, se sentent ciblés et isolés. En réaction, ils ont lancé une grève des missions de contrôles pour protester contre les mises en causes répétées de leurs actions par les politiques. Vendredi 31 janvier, un appel à la grève est lancé par l’intersyndicale. La polémique a éclaté suite à des déclarations du syndicaliste Benoît Pradal, du syndicat Snape-FO, sur France Inter, le mercredi 15 janvier. « Aujourd’hui, on a le sentiment que ce que veulent les agriculteurs, c’est de ne plus nous voir dans leurs exploitations. C’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités ». De quoi déclencher la colère des agriculteurs, qui ont accusé l’OFB de s’être rangé du côté de certains militants écologistes. Laurent Wauquiez, chef des députés Les Républicains, a exprimé son souhait de « supprimer l’OFB », qu’il considère comme un organisme responsable d’un « harcèlement administratif ». La situation s’est alors envenimée, avec des propos incendiaires de la part de certains politiques. Les agents de l’OFB, quant à eux, se sentent délaissés et attaqués. Ils dénoncent un débat monté en mayonnaise, où leur mission d’assurer la protection de la biodiversité et le respect de la législation environnementale est remise en question
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