Le chantier du Musée international du vin, inspiré de la Cité du vin de Bordeaux, est à l'arrêt depuis un an et demi. Malgré les travaux déjà avancés, les inondations récentes dans la région ont mis le projet en suspens. La Fondation pour la culture et les civilisations du vin, responsable de la conception des contenus et de la scénographie, attend avec impatience le redémarrage des travaux.
Œnotourisme : en Chine, le projet d’une Cité du vin à l’arrêt, l’équipe de Bordeaux dans l’attenteLancé avec l’appui de la Cité du vin, le chantier du Musée international du vin, près de Pékin , est aujourd’hui à l’arrêt.
Le site œnotouristique bordelais attend toujours de voir émerger sa vitrine en Asie, et le monde viticole ce lieu de promotion, voire de lutte contre les contrefaçons « Le discours officiel des autorités chinoises, c’est que le projet de Musée international du vin va être relancé, et je veux y croire », avance Jean-Marc Menant, directeur général du Bureau de préfiguration du musée. La Fondation pour la culture et les civilisations du vin, qui exploite la Cité du vin de Bordeaux, a elle aussi été sollicitée pour concevoir les contenus et la scénographie de ce qui apparaît comme son pendant dans le district de Fangshan, à 40 kilomètres du centre de Pékin.Baptisée International Museum of Wine, Pékin a bâti sa « cité du vin » inspirée de celle de Bordeaux. Ce mardi 13 juin, une délégation chinoise est venue effectuer une visite de courtoisie pour découvrir le site en bord de Garonne C’est là que doit voir le jour un « musée hybride, regroupant espaces d’exposition, restaurant et école d’œnologie ». Un site de 18 000 m– six fois la Cité du vin – destiné lui aussi à faire mieux connaître la culture, l’élevage, l’histoire et les valeurs patrimoniales du vin, « en soulignant et en renforçant le lien qu’entretiennent la Chine et la France ». Bref, une déclinaison du site bordelais, « mettant en parallèle l’histoire du vin en Europe et en Chine, où on a trouvé des traces de boisson à base de raisin fermenté datant de 7 000 ans avant notre ère ».Sauf que les travaux sont à l’arrêt depuis un an et demi, alors que l’ouverture était prévue pour le printemps 2024. « Au début de l’été 2023, la région a connu d’énormes inondations qui ont entraîné des glissements de terrain, explique Jean-Marc Menant. Le chantier n’a pas été perturbé, mais le district a subi de gros dommages et leur réparation est aujourd’hui la priorité des autorités. » En juin 2023, une délégation chinoise s’était rendue à la Cité du vin pour en tirer des enseignements. Entre-temps, il y a eu les inondations dans le district de Fangshan.Au détriment du Musée international du vin ? Les travaux sont pourtant bien avancés. « Le gros œuvre est terminé. Les jardins et l’urbanisation autour du bâtiment sont achevés. Il reste à réaliser l’architecture interne, la scénographie de l’exposition permanente, et à créer les vidéos et les contenus multimédias. Les sociétés ont été sélectionnées, il n’y a plus qu’à lancer les travaux. »(ex-France Bleu), il manquait encore 7 millions d’euros pour boucler le budget en ce début janvier. Jean-Marc Menant ne confirme pas : « Les raisons profondes pour lesquelles ce chantier est à l’arrêt, je ne les connais pas. Ce que je peux dire, c’est que nous gardons de très bons contacts avec les autorités du district. Mais il ne faut pas trop attendre si on ne veut pas perdre la dynamique, et rester en mesure de répondre aux attentes du public dans des domaines comme les contenus consultables à distance : comment décliner les contenus du musée physique dans des contenus en ligne. » Le Musée international du vin tel qu’il doit apparaître une fois terminé, conçu en s’inspirant du village de Saint-Émilion.Lancé en 2019, ce projet n’est pas sans enjeu pour la Gironde. Si la Fondation pour la culture et les civilisations du vin ne révèle pas le montant de la facture qu’elle présentera aux Chinois, il semble admis que ce budget est « significatif ». Pas négligeable en tout cas, alors que la Cité du vin ne bénéficie d’aucune subvention. « Il ne faut pas trop attendre pour relancer le chantier si on ne veut pas en perdre la dynamique », estime Jean-Marc Menant.« Il reste à réaliser l’architecture interne, la scénographie de l’exposition permanente et à créer les vidéos et les contenus multimédias » Et pour le monde viticole, ce musée permet aussi de porter l’image de la Gironde en Chine, premier marché à l’export des vins de Bordeaux. L’ensemble du site a été conçu en s’inspirant du village de Saint-Émilion, avec un espace central et une tour amovible (qui sera installée au dernier moment). Sa conception a été confiée à Architecturestudio, connu, à Bordeaux, pour avoir conçu le siège de la Caisse d’Épargne à Paludate. « Et surtout, ce musée apportera des informations sur le vin à un public qui est très demandeur, en particulier les jeunes. Plus on explique le vin, plus on donne envie de le consommer. Et plus les gens connaissent, moins ils apprécient les produits contrefait
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