L'OGC Nice traverse une période difficile après l'élimination surprise en Coupe de France face au Stade Briochin. L'ambiance est lourde au sein du club, marquée par le psychodrame lié aux banderoles insultantes déployées par une partie de la tribune Populaire Sud lors du dernier match contre l'Olympique de Marseille. Le président Jean-Pierre Rivère et le capitaine Dante ont appelé à la sérénité et à la solidarité face à cette crise. Le match face à Lens samedi sera crucial pour calmer les esprits et relancer la saison.
Une ambiance lourde s'est emparée du Gym entre le psychodrame né de l'affaire des banderoles déployées par son kop et l'élimination en Coupe de France face au Stade Briochin mercredi. Un résultat face à Lens , samedi (17h), apaiserait l'ambiance. Signe des matches qui comptent, de ceux qui marquent un tournant dans une saison, c'est le capitaine Dante qui était le joueur désigné par le service communication de l'OGC Nice pour assurer la conférence de presse d'avant-match, vendredi.
Mais signe que ce moment charnière correspond à une crise sportive et/ou extrasportive, le président Jean-Pierre Rivère a également passé une tête du côté de la salle de presse du club. Une semaine plus tôt, Franck Haise avait regretté que la performance de son équipe contre Marseille (2-0, le 26 janvier) ait été passée sous silence au milieu de la polémique qui avait suivi les banderoles déployées par le kop de l'Allianz Riviera. Cela paraît loin, comme s'il fallait se pincer pour se rappeler que Nice n'était qu'à trois points du podium avant cette journée. Le club azuréen est toujours invaincu chez lui en Ligue 1, il doit recevoir 8 fois pour ne se déplacer qu'à 6 reprises et voit chaque semaine son groupe s'étoffer par des retours de blessure. Il a tout pour remplir son objectif de retrouver l'Europe la saison prochaine, donc tout pour avoir un climat serein. Raté. Quand son président assure « prendre la parole parce qu'il n'y a pas le feu », on a du mal à ne pas comprendre le contraire. La réaction du club se désolidarisant de ses supporters après le déploiement de banderoles insultantes face à l'OM (« Que la chasse aux rats commence ! » ; une autre injuriant la mère de Neal Maupay) avait créé une étincelle. L'élimination en Coupe de France, mercredi, face au Stade Briochin (1-2) l'a enflammée. Après le fiasco du parcours en Ligue Europa achevé piteusement à la 35e place sur 36 équipes, il n'en fallait pas plus pour que le ras-le-bol de ses ultras de la tribune Populaire Sud s'ajoute à la sinistrose d'une sortie de route face à une équipe de National 2. Les supporters ont annoncé jeudi « mettre fin à toute animation en tribune jusqu'à nouvel ordre ». Transformer la déception en énergie. « On est tous navrés, mais on ne peut pas revenir en arrière, a rappelé Rivère, pour appeler l'environnement du club à se tourner vers le dernier objectif restant au Gym pour sauver sa saison. On a besoin du soutien de tout le monde. Je sais que la Populaire Sud a manifesté son mécontentement, on va se voir, on va renouer le dialogue. Ça ne tangue pas. C'est important de recadrer les choses et de montrer qu'on est tous solidaires. Un échec doit servir. » Avec ses joueurs, Franck Haise n'a pas dû dire autre chose, jeudi matin. Jusqu'à la 88e minute, la rencontre face au Stade Briochin avait pourtant été maîtrisée. Mais les deux buts adverses ont donné une autre lecture au début d'année des Aiglons. « Avant la rencontre, je ne suis pas sûr qu'il y aura une très longue causerie, a prévenu l'entraîneur. Je leur ai dit ce que j'avais à leur dire jeudi au briefing d'après-match. Ils ont tous en tête de faire un très gros match contre Lens. » « Bien sûr que le groupe est marqué, a indiqué Dante. Cette élimination, on l'a en travers de la gorge. Mais il faut savoir transformer cette grosse déception en énergie, en adrénaline, en motivation. » Pour impulser une autre dynamique. Une victoire contre Lens apaiserait bien des maux
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