Patrick Martin, président du Medef, a appelé à la mobilisation face aux menaces pesant sur le projet de loi de Finances et le projet de financement de la Sécurité sociale. Il a également exprimé son souhait pour un Medef « plus militant » en 2025.
Patrick Martin , président du Medef , a estimé lundi que son organisation allait sans doute devoir prendre position dans les prochains jours pour défendre ses positions dans le contexte du budget. Il a assuré que le Medef devait être « plus militant encore » en 2025.
Présentant ses vœux devant un millier de personnes, parmi lesquelles une dizaine de membres du gouvernement et une quarantaine de parlementaires, Patrick Martin a tenu un discours offensif, alors que reviennent prochainement devant le Parlement le projet de loi de Finances (PLF) et le projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). « Je crains qu'il nous faille plus encore monter au créneau ces prochains jours (...) au regard des menaces qui pèsent sur le PLF et PLFSS », a-t-il déclaré. « Exercer partout (notre) influence est impératif au regard des périls qui s'accumulent et d'une forme de dangereuse déshérence du débat public », a ajouté le chef de la première organisation patronale de France, invitant les membres du Medef à être « plus militants encore en 2025 et au-delà ». A la veille du discours de politique générale de François Bayrou, Patrick Martin a dénoncé « certaines propositions politiques déconnectées, donc dangereuses pour notre économie ». Il a cependant glissé que « les actions très déterminées jusqu'à ces dernières heures » entreprises par le Medef « autorisent certains espoirs ». Le Medef est notamment contre la révision de l'âge de départ en retraite à 64 ans prévue par la réforme de 2023. Evoquant les organismes paritaires, comme l'Unedic et Action logement, il a prédit que « le chaos politique et le peu d'efficacité de l'État dans la gestion de tant de régimes sociaux imposeront que la sphère du paritarisme de gestion soit non seulement enfin respectée, mais élargie ». A une lecture « pessimiste, prenant acte du décrochage de la France et de l'irréalisme dangereux des débats qui s'y livrent », Patrick Martin a néanmoins dit préférer une lecture « optimiste », en constatant « qu'à condition de lucidité et de courage politiques, des pays parfois moins bien dotés que le nôtre parviennent à se redresser remarquablement, quelle que soit l'orientation politique de leurs gouvernants ». Il a enfin annoncé que la prochaine Rencontre des entrepreneurs de France (REF), évènement annuel du Medef qui se déroulait ces dernières années à l'hippodrome ParisLongchamp, aura lieu cette année les 27 et 28 août « en un lieu et dans un mode inédits ».
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