📚 Marie-Dominique Chenu, un parcours accidenté Rien ne semble prédisposer Chenu à cet engagement dans l’histoire. L’historien Étienne Fouilloux retrace le parcours, entre condamnation et reconnaissance, de l’éminent et bouillonnant théologien dominicain
De nombreux travaux ont déjà été consacrés à la figure de Marie-Dominique Chenu, à ses deux condamnations par la Rome de Pie XII , à son accompagnement de la mission ouvrière en pleine « guerre froide » ou à son rôle au concile Vatican II.Mais il manquait encore un fil conducteur pour faire le lien entre les travaux et les engagements du théologien dominicain qui.
« Ses collaborateurs sont parfois bousculés par son enthousiasme et par ses audaces ou irrités par son manque d’organisation et son peu de respect des institutions et des hiérarchies, mais ils doivent reconnaître son humilité et son aptitude à se mettre au service de la cause commune : celle du Saulchoir à laquelle Chenu sacrifie pour partie son œuvre personnelle,Seuls ses proches savent le poids de prière et de contemplation lui permettant de...
Ce sont ces ressources intérieures qui permettront au théologien de rester fidèle à une Église qui le condamnera deux fois.
« Vivant, le père Chenu demeurait suspect et infréquentable dans bien des cercles catholiques ; mort, il est soudain paré de toutes les qualités qu’on lui refusait auparavant : grand théologien et pilier de l’Église conciliaire.