Une bâtisse menaçant de s'effondrer au-dessus de l'A551, près des Pennes-Mirabeau, a provoqué la fermeture d'une voie dimanche dernier. La situation met en danger la sécurité des automobilistes et des habitants de la maison. La mairie et la Dirmed font tout pour sécuriser le site et évacuer les habitants, tandis qu'une possible démolition de la maison est envisagée.
Ce week-end, l' A551 , reliant l'A55 en direction de Martigues et l'A7 en direction de Marseille, a été fermée à hauteur des Pennes-Mirabeau . La fermeture a été imposée en raison d'une bâtisse surplombant l'autoroute, menaçant de s'effondrer. Une voie seulement a été rouverte lundi matin, mais cette neutralisation partielle ne devrait pas prendre fin dans les meilleurs délais.
Cette portion d'autoroute est un axe important et, aux heures de pointe, la moindre voie fermée peut provoquer des embouteillages encore plus importants. Le maire des Pennes-Mirabeau a pris, vendredi, un arrêté de péril imminent car la maison peut s'écrouler, sans savoir si cela se produira demain matin ou dans deux ans. Pour Michel Amiel, il est impératif de ne prendre aucun risque, pour la sécurité des automobilistes et des onze personnes vivant dans cette habitation dans des conditions très peu confortables. Le maire craint un événement comparable à celui de la rue d'Aubagne si aucun arrêté n'avait été pris. Ce danger a été pris très au sérieux par la Direction interdépartementale des routes Méditerranée (Dirmed) qui, dès vendredi soir et pour l'ensemble du week-end, a coupé l'axe. Cette décision, prise pour éviter une saturation du trafic le long d'un secteur déjà complexe, a permis de rouvrir partiellement l'autoroute lundi. Après avoir installé une glissière en béton armé et créé une zone tampon (la bande d'arrêt d'urgence et la voie de droite étant condamnées), la Dirmed a pu rouvrir une voie. Dix personnes, principalement de la même famille que le propriétaire, ont accepté d'évacuer les lieux. Un couple et son enfant, ainsi que deux personnes âgées ont été accueillis en logement de secours par la mairie tandis qu'une autre personne a été placée en Ehpad. Les quatre autres ont simplement signalé leur départ et ont probablement trouvé un moyen de se loger par eux-mêmes. Le propriétaire, lui, refuse de partir de sa maison. Selon un voisin, il envisagerait même de faire des travaux pour ne pas abandonner son bien à la démolition. Cependant, cette tâche s'annonce longue et complexe. La solution la plus simple serait de démolir la maison, mais même avec l'accord du propriétaire, cela prendrait 2 à 4 semaines, voire plus. Cela ne se fera pas en cinq minutes. Une société spécialisée a été contactée vendredi soir et selon elle, il faudrait d'abord effectuer une opération de butonnage, consistant à mettre des renforts métalliques pour éviter que la maison ne s'écroule. Ensuite, il faudrait vider la maison et la détruire. Avant ce butonnage, il faut faire une étude de structure, ce qui retarde encore plus l'heure de la démolition. Le maire attend maintenant un nouveau contact avec le préfet et les conclusions définitives des experts. Une décision éventuelle de la préfecture d'expulser le propriétaire est également attendue, car sans cela, il est impossible d'entamer toutes les procédures jusqu'à la démolition de la maison. Si, après toutes ces étapes, on arrive enfin à la décision de faire venir les bulldozers, c'est la mairie des Pennes-Mirabeau, au cas où le propriétaire ne serait pas en mesure de financer, qui prendra en charge les frais. Pour l'heure, il faut donc s'attendre à ce qu'une voie reste neutralisée sur cet axe autoroutier pendant plusieurs semaines, et à ce que la circulation soit encore plus encombrée, le matin comme en fin d'après-midi. Pas une bonne nouvelle pour les automobilistes qui sont obligés de passer dans ce secteur
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