En Pologne, alors que le silence électoral est de mise avant les élections parlementaires, dimanche 15 octobre, la participation au scrutin pourrait s'avérer beaucoup plus forte que par le passé. Et si un sujet fait l'unanimité parmi les Polonais, c'est bien le système de santé du pays. Jugé coûteux et défaillant.
Le marché de fruits et légumes de Hala Mirowska, au cœur de Varsovie, la capitale polonaise : les vendeurs sont accueillants, mais les clients sont difficiles, souligne avec humour Janina. Questionnée sur le fonctionnement du système national de santé, cette ancienne enseignante presque nonagénaire n'y va pas par quatre chemins : «
Ça ne va pas du tout. Il faut attendre deux, trois, voire six mois avant d’obtenir une consultation avec un médecin spécialiste.Soignants mal payés, budgets dépassés..., soupire quant à lui Rafal. Cela fait longtemps que ce cadre trentenaire se fait soigner dans le secteur privé : « Je ne me souviens même pas la dernière fois où j'ai mis les pieds dans un hôpital public. Je préfère éviter ce système de santé dont tout le monde se plaint.Comme bon nombre de ses compatriotes le jeune homme a souscrit à une assurance santé chez un des prestataires privés, présents en nombre sur ce marché florissant.
Mais là encore, les spécialistes commencent à manquer. Selon un sondage du CBOS 70% des Polonais sont mécontents du fonctionnement du système de santé dans leur pays, et seulement 27% en ont une opinion positive. En revanche, la majorité des personnes interrogées reconnaît qu’elles sont traitées équitablement dans les hôpitaux publics et elles apprécient la qualité et l’engagement des soignants.
», explique-t-il. Une aberration pour cet homme qui se dit sceptique quant à la future réforme du système de santé. Malgré la hausse du budget du Fonds national de la santé, la qualité des prestations laisse à désirer. De plus, le reste à charge des prix des médicaments pour les patients polonais est l'un des plus chers d'Europe.
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