Un an après avoir stoppé son métier de policière pour se consacrer à l'athlétisme à 100 %, Anaïs Bourgoin (Efcvo) a décroché la médaille de bronze sur 800 m à l'Euro de Rome.
Sur la piste du Stade olympique de Rome, Anaïs Bourgoin a écrit la première page d'une prometteuse carrière internationale. La sociétaire de l'Entente Franconville Césame Val-d'Oise honorait sa première sélection individuelle en équipe de France seniors à l'occasion des Championnats d'Europe.
Qualifiée in extremis sur 800 m , la protégée de Jean-Baptiste Congourdeau ne faisait pas partie des favorites malgré un record à 2'00''31 réalisé le 18 mai à Montreuil. Après les séries, Anaïs était encore tapis dans l'ombre avec l'avant-dernier temps des qualifiées . Mais tout changea en demi-finale.La course est alors menée tambour battant par Keely Hodgkinson .
Son chrono : 1'58''65 ! Soixante-cinq centièmes de mieux que les minima olympiques et 1''66 plus vite que son record. « Transcendée, je visais l'une des trois premières mais sans rêver à un tel chrono », raconte Anaïs, de nouveau héroïque en finale. Dans la foulée d'Hodgkinson, elle est 2e à 100 m de l'arrivée. « À partir de là, j'ai eu mal aux jambes. Gajanova m'a doublée mais j'ai serré les dents et je n'ai pas cessé de croire au podium », confie la médaillée de bronze en 1'59''35, cinq dixièmes devant Lena Kandissounon.« J'ai toujours du mal à réaliser.
« Jusqu'à mai 2023, je n'avais jamais pensé à faire de l'athlétisme mon métier car être policière me comblait. » Malgré ses horaires de travail à rallonge à Paris, le stress, le déficit de sommeil et le manque de récupération, elle s'entraîne six fois par semaine, cumule neuf médailles nationales entre 2014 et 2023 et une 3e place en relais mixte à l'Euro de cross 2022.