[Libé des écrivains] Dans son premier roman, Sophie Blandinières dépeint avec brio la rage d’une journaliste partie couvrir une affaire de pédophilie dans un village du sud de l’Italie
Toujours la même excitation lorsque j’ai en main un premier roman. J’attends une rencontre. Qui, logiquement, ne peut pas arriver si souvent. En l’occurrence, la rencontre a eu lieu dès le texte au dos. Je peux dire que tout aura commencé et fini par une voix qui m’aura littéralement saisi :
D’emblée : une écriture. Certainement ai-je, en cela, été rappelé furtivement à d’autres voix fortes, celle de Virginie Despentes , ou encore celle de Maria Pourchet : une rage qui n’entend pas s’excuser d’être là, droite et affirmée, et qui ne retournera pas au silence tant que. Tant que quoi ?La narratrice du roman de Sophie Blandinières est journaliste, experte en zone de guerre, et sans enfant.
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