Malemort, une petite ville de Corrèze, va acheter le sapin de Noël, cultivé en Corrèze et initialement destiné à la ville de Bordeaux, pour soutenir la filière forestière
« Le sapin de Bordeaux… à Malemort ! » a clamé Laurent Darthou, maire UDI de cette ville près de Brive, dans un communiqué. « Puisque Bordeaux refuse son sapin, alors il restera en Corrèze ! », ajoute-t-il, s’en disant « fier », et mettant en avant la défense de la filière forestière de Corrèze.
Laurent Darthou a expliqué vendredi qu’il n’avait « pas apprécié » la décision de Pierre Hurmic, car « au-delà de la tradition de Noël importante à défendre en cette période de crise sanitaire, c’est toute une filière sur notre territoire qui est concernée. Ces sapins de Haute-Corrèze sont justement plantés pour être coupés un jour […] c’est une forêt gérée par des professionnels ».
Philippe Maus, gérant de « Mon sapin », dont la plantation de 300 hectares fournit chaque année plus de 10.000 grands sapins aux mairies, a confirmé à l’AFP que c’est bien l’arbre voué à Bordeaux qui ira à Malemort. Il a rappelé qu’au moment de la polémique il s’était rendu à Bordeaux pour défendre leur travail, et leur plantation « 100 % écolo, ni engrais, ni pesticides ».
La mairie de Bordeaux, qui avait promis des « alternatives » pour préserver « la féerie » de Noël, doit détailler prochainement ses animations, qui devraient comprendre un spectacle visuel projeté sur les façades, outre les illuminations maintenues dans les quartiers.