En 1850, le maire de Cherbourg, Joseph Ludé, reproche au prince-président Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) l'absence de navires de guerre dans la rade de Cherbourg, malgré les investissements importants réalisés depuis Napoléon Ier.
La rade de Cherbourg , devenue aujourd'hui un abri si sûr, est depuis longtemps déshéritée. Qu'il nous soit donné, M. le Président, d'espérer que désormais quelques bâtiments de haut bord y déploieront toujours leur glorieux pavillon ». A qui s'adresse ce reproche de Joseph Ludé, maire de Cherbourg ? Au prince-président Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) venu inspecter l’arsenal, le port et ses défenses en 1850.
À l'occasion de la visite du prince-président Louis-Napoléon Bonaparte à Cherbourg en 1850, 80 bâtiments de guerre sont rassemblés dans la rade de Cherbourg. Un reproche justifié. Car depuis que Napoléon 1er a décidé de faire de Cherbourg une vraie place forte maritime (1803), on a certes vu l’arsenal se construire et les bassins du port militaire se creuser. Mais on n’y a guère vu de bateaux.L’arsenal en a beaucoup construit certes, et il s’est d’ailleurs taillé une belle réputation de port d’expérimentation des nouvelles techniques maritimes. Mais une fois achevés et lancés, les bateaux quittent Cherbourg pour ne plus y revenir, affectés dans d’autres ports.Et les impressionnants bassins du port militaire sonnent bien creux. Il est vrai que depuis Waterloo, la flotte française la joue plutôt profil bas, surtout dans la Manche, chasse gardée anglaise.Branle-bas et calme platLe reproche va-t-il être entendu ? Oui et non. Car Cherbourg doit à Napoléon III d’avoir bouclé le travail commencé par son oncle un demi-siècle auparavan
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