Le Qatar a remis à Israël et au Hamas une proposition finale d'accord de trêve, après des négociations intensives menées avec la médiation du Qatar, de l'Egypte et des États-Unis. Les prochaines 24 heures seront déterminantes pour la conclusion de l'accord.
Le Qatar a remis ce lundi 13 janvier à Israël et au Hamas une version finale d'un accord de trêve après une première «percée» des pourparlers dans la nuit. La nuit de dimanche à lundi a vu la présence de chefs des services de renseignement du Mossad et du Shin Bet israéliens, le Premier ministre du Qatar et Steve Witkoff, qui deviendra l'envoyé spécial des Etats-Unis au Qatar .
Le Qatar, médiateur dans le conflit, a transmis dans la matinée une version finale d'un potentiel accord pour mettre fin aux hostilités. «Les vingt-quatre prochaines heures vont être déterminantes pour la conclusion de l’accord». Les représentants des deux parties, qui se gardent bien de confirmer officiellement qu'un projet final d'accord a été trouvé, ont tout de même salué les progrès réalisés lors des négociations. Un responsable palestinien proche des pourparlers a déclaré que les informations en provenance de Doha étaient «très prometteuses». «Les fossés se sont réduits et il y a une forte pression en faveur d’un accord, si tout se passe bien jusqu’à la fin», a-t-il précisé, tandis qu'un haut fonctionnaire israélien, sous couvert d'anonymat, a déclaré qu'un accord pourrait même être scellé dans les jours à venir. Selon les commentateurs israéliens, un accord serait maintenant à portée de main, notamment en raison de la décision du Premier ministre Benyamin Nétanyahou d'ignorer les pressions de ses ministres d'extrême droite, membres de sa coalition renforcée début novembre par le ralliement du parti de centre droit de Gideon Saar, un nationaliste pur et dur qui s'est opposé aux précédentes tentatives d'accord. Le parti de Saar, s'est opposé au projet, le considérant comme une «reddition». Un porte-parole a déclaré qu'il ne soutiendrait pas un «accord de reddition qui inclurait la libération d’hyperterroristes, l’arrêt de la guerre, et la perte de ce qui a été acquis au prix de beaucoup de sang versé et de l’abandon d’un grand nombre d’otages». La sortie du président élu américain, Joe Biden, qui a insisté pour qu'un accord soit conclu avant son entrée en fonction, a également contribué à accélérer les négociations. La région considère Joe Biden, qui s'est entretenu dimanche par téléphone avec Benyamin Nétanyahou, avec beaucoup d'attention. Le président sortant américain a par ailleurs appelé à un cessez-le-feu. Le consensus sur le principe d'un arrêt des combats, en échange de la libération des otages détenus par le mouvement islamiste d'un côté et de celle de prisonniers palestiniens détenus par l'Etat hébreu de l'autre, existe depuis des mois. En revanche, le Hamas a toujours insisté sur le fait que l'accord devait conduire à une cessation permanente de la guerre et au retrait israélien de Gaza, tandis qu'Israël a martelé qu'il ne mettrait jamais fin à la guerre tant que le Hamas ne serait pas démantelé. En dépit d’efforts diplomatiques intenses menés sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, aucune trêve n’a pu être conclue depuis celle d’une semaine intervenue fin novembre 2023, durant laquelle une centaine d’otages avaient pu être libérés. Des négociations avaient notamment eu lieu à Doha en décembre, mais le Hamas et Israël s’étaient alors accusés mutuellement de les enrayer
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