Durant le Second Empire, l'armée française élaborait un plan ambitieux pour attaquer les États allemands, utilisant le port de Cherbourg comme point de départ. Ce plan, reposant sur la supériorité navale française, prévoyait le transport de 40 000 hommes et le débarquement sur l'île d'Heligoland, avant une progression vers les ports allemands. Cependant, la guerre de 1870-1871 a interrompu ce projet.
Dans les dernières années du Second Empire , l’armée française échafaude de nombreux plans d’attaque contre la Prusse et les états allemands. Un de ces plans repose particulièrement sur le port de Cherbourg . On prévoit d’y faire monter 109 trains en 4 jours et demi, transportant 40 000 hommes prélevés sur toutes les garnisons de la moitié ouest de la France (jusqu’à Toulouse !).
Arrivées à Cherbourg, les troupes ont deux jours pour embarquer sur les bateaux amarrés dans le port militaire (12 bateaux) et en rade, en même temps qu’on y embarque aussi vivres et munitions. À lire aussi De l’arsenal à Naval Group, à la découverte de deux siècles d’histoire à Cherbourg Une fois la flotte prête, elle doit mettre le cap sur l’île d’Heligoland, au nord-ouest de l’Allemagne, puis faire débarquer ses troupes dans un des trois estuaires (Weser, Elbe ou Eider) permettant de remonter ensuite jusqu’aux grands ports de Brême, Hambourg et Kiel. La marine française supérieure Pourquoi le choix de Cherbourg ? Parce qu’en l’occurrence, c’est le port militaire le plus proche du théâtre projeté des opérations. Mais aussi parce que 3 kilomètres de quais permettent d’y accueillir simultanément de nombreux bateaux, que l’arrière-pays agricole permet un approvisionnement facile, et qu’on peut aussi y faire bivouaquer de nombreuses troupes, par exemple au polygone de Querqueville ou à Tourlaville. Un beau plan qui permet de profiter de la supériorité écrasante que la marine française a à l’époque sur son homologue allemande : 280 navires (dont 34 cuirassés) d’un côté, 40 (dont 5 cuirassés) de l’autre. Mais quand la guerre est déclarée en juillet 1870, rien ne se passe comme prévu. Aucun corps expéditionnaire ne se prépare ou monte sur Cherbour
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