Xavier Huillard, PDG de Vinci, exprime sa préoccupation face à l'augmentation de la fiscalité des grandes entreprises en France, craignant une pérennisation de cette tendance. Il critique la contribution exceptionnelle sur les bénéfices annoncée dans le budget 2025, la considérant comme une taxe qui pénalise les entreprises qui produisent en France. Il met également en garde contre les conséquences industrielles de cette fiscalité, tout en soulignant le rôle clé de la France pour Vinci en matière d'investissements.
Le PDG de Vinci , Xavier Huillard , a exprimé vendredi sa préoccupation face à l'augmentation de la fiscalité des grandes entreprises en France , craignant une pérennisation de cette tendance.
« C’est tellement facile de ne pas faire grand-chose pendant quelques décennies sur les dépenses pour ensuite s’apercevoir, au pied du mur, qu’on est dans une impasse et ensuite d’aller chercher l’argent là où il est plus facile à aller chercher, c’est-à-dire la poche des grandes entreprises visibles », a-t-il déclaré lors de la présentation des résultats annuels du groupe. « Est-ce que c’est rendre service à l’économie de notre pays sur le long terme ? La réponse évidemment est non », a tranché M. Huillard, qui s’apprête à céder ce printemps les rênes de la direction générale du groupe de BTP et d’énergie. La contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises annoncée dans le budget 2025 pour aider à réduire le déficit public de la France est, selon lui, une taxe qui effectivement taxe les gens qui ont fait l’effort de produire en France. Pour Vinci, elle représente une charge supplémentaire estimée à environ 400 millions d’euros. En 2024, le géant français du BTP a enregistré un bénéfice net en hausse de 3,4%, à 4,8 milliards d’euros, dopé par ses activités aéroports et énergie. Son chiffre d’affaires a augmenté de 4%, à 71 milliards d’euros. M. Huillard rejoint ainsi le choeur des patrons qui dénoncent une taxation du « made in France », comme le PDG de LVMH, Bernard Arnault, ou celui de TotalEnergies, Patrick Pouyanné. Toutefois, « si cette taxe restait ponctuelle, ce n’est pas très grave, ce qui est ponctuel, ça s’absorbe. J’ai un petit doute de savoir si dans ce pays, on va dans l’année qui vient faire suffisamment de gestes sur le travail, sur les dépenses de façon à nous permettre de ne plus avoir à renouveler une taxe ponctuelle comme celle-là », a relevé M. Huillard. Il a aussi mis en garde contre les conséquences industrielles de cette fiscalité, tout en soulignant que la France restait un pays clé pour Vinci, notamment en matière d’investissements. « On est très attaché à la France, vous voyez qu’on y fait encore plus de 40% de notre activité, c’est là où nous expérimentons, c’est là où nous développons de nouveaux métiers avant éventuellement de les exporter. C’est là où nous investissons encore énormément », a-t-il rappelé. « Mais néanmoins, dans le monde notamment industriel et notamment les industriels électro-intensifs, c’est vrai qu’on ne peut pas empêcher un certain nombre de gens de se dire que peut-être, s’ils ont un investissement à faire, il vaut peut-être mieux le faire à l’extérieur de la France qu’en France », a-t-il dit. Quant aux normes, il est nécessaire de temporiser, a-t-il jugé. « Ce qu’il faudrait, c’est surtout arrêter. On a besoin de stabilité et on a besoin d’y voir clair et de savoir effectivement quelles normes il faut appliquer sans avoir à se poser la question chaque année de savoir quelles normes supplémentaires vont nous être imposées.
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