Cet article explore les réflexions d'un jeune joueur de rugby sur sa deuxième saison, confrontant les défis et les opportunités qu'elle présente. Il aborde les pressions liées à la confirmation, la nécessité de gérer les attentes et l'importance de rester concentré sur ses objectifs.
Quel regard portez-vous sur votre « saison 2 » si on peut l’appeler ainsi ? Il y a forcément la première saison où, ça ne vous a pas échappé, on ne va pas dire que c’est plus facile, mais on est du moins dans une position d’outsider avec un peu tout à gagner. J’ai été prévenu par de nombreuses personnes avec qui j’ai pu échanger que la saison 2 , celle de la confirmation comme on peut l’appeler, est présumée être la plus dure.
Je n’en avais pas conscience en début d’année, maintenant j’en ai pleinement conscience. J’essaie de réagir sur les choses que je peux maîtriser. Il y a plusieurs éléments qui peuvent échapper à notre contrôle. Donc au lieu de me frustrer de plus en plus, j’essaie de mettre l’accent sur ce que je peux maîtriser et ce que je suis en capacité de faire changer car il y a des opportunités et des circonstances qu’on ne maîtrise pas. Je suis un peu dans l’assimilation encore, je suis un jeune joueur et l’expérience d’apprendre à gérer cette deuxième saison, je pense que ça pourra plus me servir dans le futur qu’autre chose. Pour un jeune joueur comme vous, est-ce que cela permet aussi de garder les pieds sur terre après une première saison de très haut vol ? J’avais déjà les pieds sur terre à la première. Mais comme je l’ai dit, c’est évidemment une très grosse remise en question à avoir, comme il y a pu avoir à l’intersaison de mon côté. Maintenant, j’ai toujours eu des objectifs plutôt élevés malgré le fait qu’il faut se donner des objectifs à court terme pour ne pas griller les étapes non plus. Donc j’en ai des nouveaux par rapport à l’année dernière et j’essaie de les appréhender avec sérénité mais aussi avec vigilance pour répondre à la question. Lien interne vers l’article n°12266805 Malgré l’absence des internationaux, abordez-vous ce match face à Montpellier avec sérénité après les 80 points passés à Leicester et le résultat obtenu à La Rochelle avec une équipe très jeune ? On a prouvé avec une équipe totalement remaniée, pas partiellement comme on a l’habitude de faire, qu’on arrivait à être plus que compétitifs et à terminer à trois points (19-22, NDLR). On a cette appétence à essayer d’analyser les matchs et de les envisager avec sérénité et confiance, sans tomber dans la surconfiance bien évidemment, je l’espère. En tout cas, on a bien analysé cette équipe qui est en train de très bien revenir donc tant mieux pour nous. On s’attend à faire un gros match, que ce soit très disputé et on espère livrer du beau rugby. Appréhendez-vous cette période de doublons, qui vous avez permis de gagner votre place pour les phases finales, de la même façon que l’année dernière en vous disant que c’est une bonne occasion d’attraper le bon wagon ? Les périodes de doublons et de phases finales sont très différentes, on l’a vu l’an dernier. Les joueurs qui ont démarré les périodes de doublons, ceux qui ont fait les phases finales de Coupe d’Europe et de Top 14, étaient différents de par les circonstances qu’on ne maîtrise pas, comme les blessures ou plein d’autres choses. L’objectif que je me fixe à court terme, c’est de faire le meilleur match possible quand je suis aligné. On essaie de mettre le côté un peu émotionnel à plus tard pour pouvoir se concentrer pleinement sur le rugby. Je pense que moins tu réfléchis sur un terrain, plus tu essaies de jouer avec ton instinct et de manière spontanée, plus tu as de chances de faire ressortir le vrai toi et de vouloir jouer de la manière dont tu as envie de jouer. Poitrenaud : 'On a monté notre niveau d’exigence par rapport à Paul' Clément Poitrenaud, l’entraîneur des trois-quarts stadistes, est revenu sur les difficultés rencontrées par le jeune centre cette saison : 'La saison de la confirmation, pour un jeune joueur, elle n’est simple pour aucun d’entre eux. L’année 2 est toujours difficile. Forcément, la première année, ce n’est que du bonus en permanence. Il avait cette étiquette du petit jeune qui démarre donc quelque part, c’était assez facile à gérer d’un point de vue mental et sur tous les événements qui ont pu arriver à Paul. L’année 2, elle est difficile parce que son statut a changé. Évidemment, il a pris part à des matchs hyper importants, notamment sur les phases finales de la Champions Cup la saison dernière où il a été titulaire mis à part le huitième contre le Racing. Il y a laissé beaucoup d’énergie. C’est pour ça qu’après, il a été plutôt remplaçant sur les phases finales de Top 14 mais il a participé aux deux épopées de manière très prenante, en ayant un rôle à jouer important. Donc l’année 2, elle est forcément difficile. D’abord parce que les adversaires ont un regard différent sur lui. Et que nous, on a monté aussi notre niveau d’exigence par rapport à Paul, ce qui est normal. Mais ça reste ce joueur avec énormément de tempérament, de talent et on compte énormément sur lui, notamment à partir de maintenant.
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