Mouhour, un passionné d'archéologie, protège les vestiges d'Uruk depuis de nombreuses années. Il partage son savoir et son expérience avec les visiteurs, les guidant à travers les ruines de cette ancienne cité.
Mouhour, surnommé « Abou Kumar », ne sait pas quand il est né, mais pense avoir 81 ans. Il a passé toute sa vie parmi les vestiges d' Uruk , ce site archéologique mésopotamien qu'il a toujours protégé. Mouhour offre une expérience touristique unique lorsqu'il fait découvrir la ville où sont nées les premières divinités.
Doté d'une grande curiosité, il s'anime et agite ses bras pour indiquer des vestiges que ne peuvent connaître que ceux qui y ont vécu il y a des milliers d'années, ou ceux comme lui qui ont fouillé les lieux. Devant une colline de terre dont émergent quelques vestiges, il explique : « C'est la ziggourat d'Anu, située dans la partie sud d'Uruk, près du Temple blanc. Il y en a d'autres, tels que le temple des Oracles, la maison Riche et Karious, ainsi qu'un temple en pierre qui ressemble à un labyrinthe, en bas de la partie sud-ouest d'Uruk. » Mouhour est convaincu que seule une petite partie du site a été véritablement fouillée, de l'ordre de 15 % de sa surface totale. En effet, les fouilles nécessitent des ressources et de la patience, ce qui n'a pas été au rendez-vous jusqu'à présent, ni à Uruk ni en Irak en général. Où que l'on pose son pied à Uruk, on se trouve au-dessus de précieux trésors, et Mouhour y chemine avec précaution, comme s'il était dans un sanctuaire dont il fallait se montrer respectueux, en homme qui croit dans la permanence des divinités et qui estime que les antiques légendes font toujours partie de notre vie. Il est né dans un village de la tribu des Al-Touba, près d'Uruk. Son père travaillait comme manœuvre avec la mission archéologique allemande et, quand il a eu 17 ans, il a voulu à son tour participer aux fouilles. Il était sous le charme de la cité des dieux et de ses grands récits, et voulait en faire partie. « En 1955, je suis allé voir le chef de la délégation pour lui dire que je voulais rejoindre l'équipe », raconte-t-il
ARCHÉOLOGIE Uruk IRAK HISTOIRE LEGENDES
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