Le Centre Hospitalier Intercommunal (CHIC) a connu une année 2024 exceptionnelle en termes d'activité, avec un afflux record de patients dans les différents services. Cependant, cet essor est contrasté par une situation budgétaire préoccupante, marquée par un déficit important. Le directeur du CHIC appelle à des choix stratégiques pour garantir la pérennité de cet établissement hospitalier et son modèle d'excellence.
L'année 2024 a été marquée par une activité sans précédent au Centre Hospitalier Intercommunal ( CHIC ), avec des records historiques enregistrés dans plusieurs services. Avec 41 200 passages aux urgences, en hausse de 5 % par rapport à 2023, et 29 700 séjours hospitaliers, l'établissement a accueilli plus de patients que jamais auparavant.
Le bloc opératoire a également connu une forte activité, avec 9 600 interventions, notamment grâce à une augmentation significative des chirurgies orthopédiques (+ 11 %), vasculaires (+ 9 %) et digestives (+ 8 %). Ces chiffres impressionnants, salués par le directeur du CHIC, témoignent de la confiance renouvelée des patients envers les équipes du centre hospitalier et de la qualité de son organisation.Parallèlement, les services de soins médicaux de réadaptation (SSR) ont comptabilisé 915 admissions, tandis que les unités dédiées aux personnes âgées, Ehpad et USLD, ont accueilli 230 résidents. 2024 a également été marquée par des avancées en matière d'offre de soins, notamment avec le développement de l'ambulatoire dans des spécialités telles que la gynécologie, la pédiatrie, la cardiologie et la médecine vasculaire. Malgré cette effervescence, le CHIC est confronté à une situation budgétaire préoccupante. Le déficit, estimé à plus de 6 millions d'euros en 2024 contre 3 millions en 2023, contraste avec une tradition d'équilibre financier pour un budget annuel de 200 millions d'euros. Cette situation inédite, expliquée par Philippe Péridont, directeur du CHIC, trouve ses origines dans deux phénomènes majeurs. Le premier, l'impact de l'inflation. Malgré une baisse des coûts énergétiques par rapport à 2023, les dépenses liées au gaz, à l'électricité et à l'alimentation restent deux fois supérieures à celles de 2021, représentant un surcoût de 4 millions d'euros. Le deuxième, l'augmentation des effectifs et des revalorisations salariales. Ces mesures, bien que nécessaires, n'ont pas été entièrement compensées par les financements. Ce déficit entrave directement la capacité d'autofinancement de l'hôpital, réduisant ses marges de manœuvre pour de futurs investissements.Malgré ces contraintes, le CHIC regarde résolument vers l'avenir avec des projets ambitieux pour 2025. Parmi eux, le démarrage des travaux d'extension de l'Unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD), qui portera sa capacité de 6 à 9 lits, et le déploiement d'une solution de télésurveillance à domicile en oncologie. Ce dernier projet s'appuiera sur les nouvelles technologies et les compétences des infirmiers en pratique avancée (IPA) et des IDE de coordination. Deux inaugurations majeures marqueront également l'année : celle des nouveaux locaux de l'Institut de Formation au printemps et celle de l'internat rénové à l'automne, qui accueillera désormais des étudiants de second cycle en plus des 40 internes actuels. Enfin, Philippe Péridont a exprimé son souhait de voir émerger une Maison Médicale de Garde pour la population du bassin mazamétain, soulignant l'importance d'adapter l'offre de soins à la hausse des besoins. Un appel à des choix stratégiques 'Alors que la santé et l'accès aux soins sont la première priorité des Français, on pourrait attendre un financement adéquat de nos missions', a plaidé le directeur, rappelant que le modèle d'excellence et de proximité incarné par le CHIC doit être soutenu. Formant le vœu d'une année 2025 marquée par des 'choix responsables', il a conclu : 'Rêvons d’un hôpital avec plus de docteurs, plus d’infirmières, et plus de moyens.' Le CHIC, à l’image de nombreux établissements hospitaliers, se retrouve donc au cœur d’un paradoxe : une activité historique au service des patients, mais une fragilité financière qui menace ses ambitions. 2025 devra être l’année des réponses
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