Les agriculteurs français expriment leur colère persistante face aux difficultés rencontrées dans leurs filières. Ils dénoncent le manque de soutien et l'accord commercial Mercosur jugé injuste. Face au chaos politique et à l'inquiétude grandissante, les blocages commencent à Paris, témoignant de leur détermination à faire entendre leur voix. L'espoir repose sur les promesses de mesures agricoles prioritaires après le vote du budget, mais les syndicats attendent des solutions urgentes.
La colère des agriculteurs n’est pas éteinte. Elle ne le sera pas de sitôt. Trop d’exaspération et pas assez de visibilité sur les mesures visant à soutenir des filières de plus en plus exsangues et sous la coupe de l’accord injuste du Mercosur .
Le chaos politique des derniers mois n’a fait qu’amplifier l’inquiétude du monde agricole bien décidé à se faire entendre jusqu’au vote du budget porté par François Bayrou au lendemain duquel, l’a promis la ministre Annie Genevard, 'les textes agricoles seront les premiers examinés à l’Assemblée nationale et au Sénat'.
Les premiers blocages, ce dimanche soir, aux portes de Paris, ont confirmé leur ferme détermination et leur intention de prendre l’opinion publique à témoin, comme ils l’avaient fait à raison au début de l’année 2024. Le Premier ministre recevra d’ailleurs les représentants des différentes organisations lundi 13 janvier à la veille de son discours de politique générale. L’ampleur de cette crise, dont les solutions ne répondent plus assez à leur détresse profonde, nécessite des réactions d’urgence, et pas seulement sur le terrain économique.
Les agriculteurs ont besoin d’être accompagnés sur les problématiques d’installation des jeunes, de transmission des exploitations et de protection, finalement, de leur ADN et de leur statut dans notre pays. Ce n’est pas seulement une question de chiffres et de finances mais d’ambition.
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