Une ancienne cloche de Vic, datant du début du XVIe siècle, témoigne d'une histoire riche et tumultueuse.
Une communication du 7 janvier 1943 de Z. Baqué à la Société Archéologique du Gers nous apprend que cette cloche est une survivante. De 1830 à 1840, le conseil municipal de Vic souhaite construire un nouveau clocher à l'est de l'église Saint-Pierre, visible de loin. L'ouvrage, commencé en 1846, est achevé en 1851. En 1793, l'assemblée municipale décide que les grandes cloches de l'église paroissiale seront descendues et fondues à Toulouse.
Seules les deux plus petites sont conservées, dont une fondue en 1789. Cette cloche témoigne d'une véritable ancienneté historique. Elle appartient au tout petit nombre de celles du début du XVIe siècle encore préservées et, autant qu'il nous en soit donné connaissance, elle est la doyenne du Gers. Un objet unique, elle ne présente ni croix chrétienne ni signes religieux contraires à la coutume générale de l'époque, et son inscription gasconne plutôt que latine renforce l'hypothèse émise. La cloche était placée sur la Tour de la Ville, située à l'entrée de la rue actuelle du Général-Delort. À partir de 1596, les protestants, victorieux, sont nombreux à Vic. Ils réquisitionnent les Cordeliers, reconvertis en Temple pour leurs offices. Les événements les contraignent à restituer cet édifice aux catholiques. Ils établissent alors un Temple (bâtiment contigu à la Tour), qui est démoli en 1685 à la suite de la Révocation de l’Édit de Nantes sous Louis XIV. Dès cette date, la cloche, toujours sur la Tour, redevient une cloche civile et est couplée à une horloge. Ce duo perdure 37 ans. Cloche et horloge sont ensuite transférées sur le toit de la vieille halle située sur la grande place (actuellement à l'emplacement du kiosque), où elles restent 44 ans. Le classement de la cloche comme monument historique devient effectif le 4 juillet 1943, six mois seulement après la présentation de sa demande
Cloche Vic Gers Histoire Patrimoine Monument Historique
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