Les Indiens ont les yeux rivés vers l’espace cette semaine. Dans deux jours, mercredi 23 août, sa sonde spatiale doit toucher la Lune. La fusée indienne Chandralayaan-3 s'était envolée, le 14 juillet…
Les ingénieurs ont travaillé à parfaire les technologies d'atterrissage en douceur avec plus de capteurs automatisés. Verdict le 23 août, à 14 h 17.Si l’Inde réussit, elle deviendra le quatrième pays au monde capable de cette prouesse, après les États-Unis, la Russie à l’époque de l’Union soviétique et la Chine. Ce week-end, la Russie a échoué à atterrir sur la Lune.
L’atterrissage est prévu près du pôle Sud de la Lune, une zone particulièrement froide et accidentée. LeIndien doit y effectuer des analyses pendant deux semaines. Alors que la Chine et les États-Unis prévoient chacun une mission habitée sur la Lune d’ici à 2025, l’Inde veut montrer qu’elle est dans la course. La réussite de cette mission lunaire doit donc servir de couronnement aux ambitions spatiales de l’Inde.
L'Inde a en effet terminé en mars le lancement de 618 satellites commerciaux pour l’entreprise britannique OneWeb. Une grande réussite pour LVM 3, le lanceur de l’agence spatiale indienne, qui vient également de faire ses preuves lors de cette mission lunaire. Le secteur privé indien se développe lui aussi depuis son ouverture en 2020. En novembre 2022, l’entreprise Skyroot Aerospace a lancé avec succès une fusée et discute depuis notamment avec l’entreprise de nanosatellites française Prométhée. La startup Agnikul Cosmos envisage de faire de même avec des engins imprimés en 3D !
Pour garder les pieds sur terre, il faut avoir en tête que l’Inde ne représente que 2 % du marché de l’espace dans le monde, à cause notamment de capacités industrielles limitées. Le gouvernement espère atteindre 10 % d’ici à 2040. Ce mercredi pourrait faire date dans l’histoire spatiale de l’Inde.
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