La vague rouge aux Etats-Unis, elle est là
« Rien n’est encore fait mais Biden est plutôt ouvert à la négociation et on espère qu’il le sera jusqu’au bout », réagit Damien Chombart, qui exploite 60 hectares dans les Côtes de Bordeaux. Il exporte 85 % de sa production dont 40 % vers les Etats-Unis, son principal marché. Si son chiffre d’affaires s’est un peu effondré, il est fier de dire qu’il n’a pas perdu de clients.
De son côté Jean-François Galhaud, président du conseil des vins de Saint-Emilion est nettement plus sceptique : « Pourquoi Biden se priverait de taxes validées par l’Organisation mondiale du commerce ? », s’interroge-t-il. Il reconnaît néanmoins qu’on peut espérer davantage de concertation avec cette nouvelle administration démocrate.
La filière bordelaise pointe la double peine avec la crise sanitaire qui l’empêche de développer sa clientèle. « Il faut pouvoir l’argumenter son vin, et à distance ce n’est pas pareil », constate Jean-François Galhaud., le conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux n’a pas souhaité s’exprimer sur ce dossier.