'Il y a de quoi s'inquiéter' Abandon du projet de fusion Hachette/Editis, inquiétudes du monde du livre... : pour L'Express, l'historien Jean-Yves Mollier décrypte les grands enjeux de la concentration dans le monde de l'édition ⤵️
Donc c'est une double opération gagnante de la part de Bolloré et de Vivendi. D'une part, il récupère Hachette et de l'autre, il se réserve le droit souverain de choisir le repreneur d'Editis puisqu'il en possède 30% à titre personnel. On peut s'attendre à ce qu'il choisisse un groupe qui soit plutôt léger dans le monde de l'édition.
Le Monde a révélé qu'Editis avait suspendu la parution du livre du chroniqueur Guillaume Meurice et Nathalie Gendrot,, qui égratignait Vincent Bolloré, premier actionnaire de Vivendi, maison mère du groupe d'édition. Qu'en pensez-vous?On a une nouvelle fois confirmation que Vincent Bolloré ne supporte pas la moindre contrariété.
Dans votre essai vous soulignez qu'Antoine Gallimard et Vincent Montagne ont eu beau jeu de s'opposer farouchement à la fusion Hachette/Editis alors même qu'ils sont à la tête de groupes qui, selon vous, répondent aux mêmes logiques économiques et financières...Oui, il y a évidemment un double langage.
La levée de boucliers face à la possible fusion Hachette/ Editis et les nombreux départs d'auteurs phare de Fayard laissent-ils penser à une fronde durable qui pourrait changer la donne ?Il est vrai que le départ d'un certain nombre d'auteurs de Fayard est un signal fort. Est-ce-que pour autant ces départs vont être suivis ? Je n'y crois guère.