Jean-Charles Sagot, reconnu coupable de viol sur trois de ses anciennes petites amies, a été condamné à 17 années de réclusion criminelle. La cour criminelle du Lot-et-Garonne a également retiré ses droits parentaux. Les victimes ont témoigné des années de souffrance infligées par Sagot, un prédateur redoutable qui a minimisé ses actes et nie toute responsabilité.
Pendant 20 ans, Jean-Charles Sagot a infligé des souffrances à 22 femmes, commises des violences et des viols, représentant plus d'une femme victime par an. Me Virginie Bélacel, l'avocate de la partie civile, a qualifié cette affaire de « hors norme » lors de sa plaidoirie. Mercredi 5 février, Sagot a été condamné à 17 années de réclusion criminelle et a subi le retrait total de son autorité parentale.
Cette condamnation de la cour criminelle du Lot-et-Garonne pour viol sur trois de ses anciennes petites amies, s'est avérée inférieure aux réquisitions du ministère public qui avait demandé 20 ans d'emprisonnement, la peine maximale pour ce type d'infraction.Les trois ex-conjointes de Sagot ont témoigné la veille, décrivant en détail les sévices subis et exprimant le traumatisme toujours présent. « Ça fait 20 ans que les faits ont eu lieu et ma vie est détruite », a déclaré la première ex-conjointe. « J'avais 19 ans et je ne savais pas ce qu'était l'amour. Ce n'est qu'il y a quatre ans que j'ai compris que j'avais été violée. Il m'est difficile aujourd'hui de faire confiance aux gens, en particulier aux hommes, quand on a commencé sa vie d'adulte avec une personne comme ça. Quand on est avec quelqu'un qui veut vous faire du mal », a-t-elle ajouté. Les deux autres victimes ont également partagé leurs témoignages de douleur et de peur. L'avocate de la partie civile, Me Éléa Cerdan, a parlé de victimes « marquées au fer rouge » par le viol, « une agression qui consume les victimes ». Me Romain Lehmann, l'avocat de la défense, a tenté d'expliquer le comportement de Sagot par une « négation des violences sexuelles » et une « complexité à s'identifier » issue d'un abandon maternel. Lors du procès, la question de l'après a été centrale. La possibilité que Sagot recommence à sa sortie de détention a suscité de vives inquiétudes. « Un jour, il va tuer quelqu'un », a déclaré l'une des victimes. L'avocate générale a qualifié Sagot de « dangereux au sens criminologique du terme », soulignant la nécessité de protéger la société de nouvelles victimes.
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