Devancé par l’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva dans les intentions de vote, Jair Bolsonaro, président sortant, a misé sur un coûteux programme d’aides sociales pour renverser la vapeur
, après quatre années d’un mandat pourtant marqué par les crises. Cet ancien capitaine de l’armée nostalgique de la dictature militaire , âgé de 67 ans, a multiplié les attaques contre les institutions, s’en prenant avec virulence à la Cour suprême, et n’a cessé de critiquer la crédibilité d’un système électoral qui a pourtant fait ses preuves.
Méprisant les médias traditionnels et fuyant les conférences de presse, le président d’extrême droite a préféré s’adresser directement à ses dizaines de millions d’abonnés sur les réseaux sociaux.a été régulièrement accusé de disséminer lui aussi de fausses informations, notamment sur le Covid-19 ou sur le système d’urnes électroniques.
Ce « corona-sceptique » a refusé de se faire vacciner et a poussé la provocation jusqu’à plaisanter sur les possibles effets secondaires des vaccins, susceptibles de transformer les gens en « crocodile » ou en « femme à barbe ». Jair Bolsonaro a assuré devant l’Assemblée générale de l’que son gouvernement « avait tout fait pour sauver des vies ».
Rare occasion où il a mis de l’eau dans son vin, Bolsonaro s’est allié au « Centrao » afin de consolider sa base parlementaire et éloigner le risque d’une destitution. Fervent patriote et défenseur de la souveraineté de son pays, il a vertement critiqué plusieurs chefs d’Etat ou de gouvernement étrangers, quitte à isoler le Brésil sur la scène internationale. La plus violente polémique l’opposa au