Les ambassadeurs des Etats membres planchent sur un quatorzième paquet de sanctions qui vise les réexportations de GNL vers des pays extra-européens et les projets d'infrastructures gazières arctiques. On n'attend pas d'accord avant juin.
Le navire norvégien 'Arctic Lady' livre du GNL au terminal baltique de Sassnitz-Mukran, en Allemagne, en avril dernier.
Les ambassadeurs des Vingt-Sept discutent ce mercredi 8 mai les contours d'un quatorzième paquet de sanctions à l'encontre de Moscou, 26 mois après l'invasion de l'Ukraine. Pour la première fois, ils envisagent de s'en prendre à la lucrative industrie du gaz naturel liquéfié russe, après s'être attaqués au charbon et au pétrole transporté par voie maritime exportés par la Russie.
Le document de travail préparé par la Commission européenne ne prévoit pas une interdiction d'importation du GNL russe, mais une prohibition de sa réexportation depuis les ports européens vers des pays tiers. On estime qu'à l'heure actuelle environ un quart des livraisons russes dans l'UE repartent ensuite vers des destinations extra-européennes - notamment vers l'Asie.
Sachant que les exportations vers l'UE ont rapporté l'an dernier quelque 8 milliards d'euros à Moscou, le manque à gagner serait potentiellement de 2 milliards d'euros. Faute de hub européen, les exportateurs russes pourraient avoir à emprunter la route arctique pour livrer leurs clients asiatiques, ce qui compliquerait leur logistique.
Les sanctions doivent être adoptées à l'unanimité des Vingt-Sept. Dans le passé, la Hongrie a souvent freiné l'adoption de mesures dans le secteur énergétique. Les Etats membres passent toujours au peigne fin les sanctions proposées par Bruxelles, à la recherche de possibles effets pervers ou conséquences indésirables, notamment sur leurs entreprises.
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