Après une cérémonie présidée par Emmanuel Macron, Missak Manouchian entrera dans la crypte du Panthéon. Son parcours d'étranger amoureux de la France trouve écho aujourd'hui.
« Aux grands hommes la patrie reconnaissante. » Ces inscriptions, sur le fronton du Panthéon, auront une résonance particulière ce mercredi 21 février 2024, au moment où Missak Manouchian fera son entrée dans la crypte aux côtés de figures de la nation.
Avec Garabed, son frère, Missak débarque à Marseille en 1924. Il a été recruté par la France dans son orphelinat du Liban, 'zone sous mandat français', rappelle Denis Peschanski, historien, directeur de recherche au CNRS, sollicité par actu.fr. Clin d'œil de l'histoire, le jeune homme feuillette les classiques de la littérature à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à deux pas du Panthéon. Entrée dans la mouvance communiste
Toujours écrire. En 1935, il devient rédacteur en chef de Zangou, hebdomadaire communiste diffusé en arménien.Le temps de la guerre Le PC français à cette époque est ambigu sur la Résistance. Le pacte germano-soviétique, traité de non-agression entre l'URSS et le Troisième Reich, oblige le parti à suivre la ligne de Moscou contre 'l'impérialisme de la Grande-Bretagne', pointe celui qui a coécrit le documentaire.
'Le 17 mars 1943, à Levallois-Perret, Missak part en mission pour attaquer un groupe de soldats allemands. Il va alors jeter une grenade sur le détachement et cause la mort d'un soldat, en blessant une dizaine d'autres. Il fallait avoir la colonne vertébrale pour le faire.' Le groupe attire logiquement l'attention de l'occupant. Mais les Allemands ne sont pas directement responsable de l’arrestation du groupe Manouchian. Rino Della Negra, attaquant du Red Star et résistant du groupe Manouchian fusillé par les AllemandsDès le début de l'année 1943, la police est en filature pour repérer le groupe. Malgré cette pression policière, le groupe continue ses actions.
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