Le mouvement HelloQuitteX appelle à l'exode de X, anciennement Twitter, afin de contrer son influence grandissante et son utilisation comme outil idéologique. La question divise les personnalités politiques françaises, certains renonçant à la plateforme tandis que d'autres choisissent de rester.
Depuis plusieurs semaines et à quelques heures de l'investiture de Donald Trump, la question de savoir si l'on doit quitter le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter , et désormais propriété d' Elon Musk , est sur de nombreuses lèvres. Le milliardaire américain, soutien indéfectible du nouveau président des États-Unis, est au cœur de nombreuses polémiques depuis plusieurs mois et s'est lancé dans un véritable conflit contre de nombreuses démocraties européennes.
Pour tenter de contrer cette influence grandissante, une initiative a vu le jour récemment : HelloQuitteX. Son objectif ? Favoriser un exode vers d'autres réseaux sociaux pour libérer les espaces numériques. 'Sous Elon Musk, X est devenu une machine à manipulation de l'opinion. Refusons d'en être complices', est-il écrit sur le site internet de l'opération. Il encourage les utilisateurs à 'quitter X le 20 janvier, pas avant, pas après, et mobiliser vos amis, vos proches, votre réseau sur toutes les plateformes pour rejoindre le mouvement et nous aider à quitter X'. Selon les créateurs, abandonner le réseau social d'Elon Musk reviendrait à reprendre collectivement le contrôle en privilégiant des alternatives respectueuses de la liberté d'expression. X est devenu l'outil idéologique de son propriétaire où les idées d'extrême droite pullulent et participe activement au partage des thèses trumpistes. 'X est devenu un moyen pour influencer l'opinion aux États-Unis mais également en Europe', met en garde David Chavalarias, mathématicien au CNRS et à l'initiative de ce HelloQuitteX. La résonance du mouvement est assez importante pour que l'ensemble des personnalités politiques françaises ait été invité à donner leur avis sur le sujet. Le constat est clair, 'le débat public est un trésor, on doit le défendre. Il n'est pas acceptable que nos élections soient perturbées par les réseaux sociaux', déclarait ce lundi 20 janvier, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires Étrangères, sur BFMTV. Passé ce bilan, qui est prêt à abandonner X ? La semaine dernière, Sandrine Rousseau a invité ses collègues parlementaires à fermer leur compte sur ce réseau social. La députée écologiste quittera X ce lundi 20 janvier. Ce qui n’est pas le cas du ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad qui a écrit… sur X, qu’il comptait bien y rester car il sera 'toujours du côté du pluralisme et de la liberté d’expression'. La plupart des personnalités publiques hésitent, seules quelques figures comme Anne Hidalgo ayant osé franchir le pas. Une question demeure : comment se passer de X, référence incontournable du débat politique et médiatique ? Certains ont déjà pris cette décision à l’image de nos confrères de Quotidien, Sud-Ouest ou encore Ouest-France ? Des mairies, des élus ou encore des départements, à l’image de celui du Gers, ont également fait ce choix-là, au prix d’une baisse d’audience presque certaine. En France, X est le cinquième réseau social le plus utilisé, avec 12 millions d’utilisateurs environ. Pour remplacer l’ancien Twitter, des réponses existent déjà et sont proposées par HelloQuitteX. Le mouvement conseille et propose des solutions pour 'transférer votre audience de X vers BlueSky et/ou Mastodon. Retrouvez ceux que vous suivez en quelques clics'. 'Ces deux plateformes américaines attirent les nostalgiques de Twitter, sans toutefois remplacer officiellement X.
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