Après Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz dans leur fameux rapport sur « les incidences économiques de l'action pour le climat » publié fin mai, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’interroge à son tour sur la structure de la fiscalité en France, à l'aune de la nécessaire transition écologique. Dans un nouvel avis voté hier, il appelle les pouvoirs publics à se saisir d’outils tarifaires pour inciter les consommateurs à s’orienter vers les produits les plus vertueux, aujourd'hui plus chers. Sans écarter la nécessité, en parallèle, de taxer les biens et services très polluants, afin de les en détourner.
Faut-il mettre en place une « taxe carbone » sur les produits les plus polluants, dont les recettes permettraient de rendre plus abordables les biens et services moins émetteurs de gaz à effet de serre ? Si l'expression reste socialement minée depuis la crise des Gilets jaunes, elle se taille à nouveau, progressivement, une place dans le débat public, à l'aune de l'urgence écologique.
Aujourd'hui, « acheter plus durable coûte plus cher » Le CESE répond ainsi à une saisine de la Première ministre, Elisabeth Borne, qui lui demandait un éclairage sur l'évolution des consommations, afin qu'elles deviennent « plus sobres, plus circulaires, plus respectueuses de l'environnement ».
Pour permettre à chaque consommateur d'avoir accès aux options les plus écologiques, le CESE propose ainsi de mettre en place des « dispositifs de fiscalité progressive et de tarification incitative » en faveur des « biens et services les plus vertueux pour l'environnement », en se basant sur les scores d'affichage environnemental et d'indice de durabilité qu'il propose d'ailleurs renforcer.
Et pour cause, selon le CESE, une « répartition juste » implique des « efforts » de la part des ménages les plus polluants, qui sont aussi souvent les plus aisés, avec l'adoption parallèle de « mesures de redistribution » aux foyers plus « défavorisés ».
France Dernières Nouvelles, France Actualités
Similar News:Vous pouvez également lire des articles d'actualité similaires à celui-ci que nous avons collectés auprès d'autres sources d'information.
Pourquoi y a-t-il encore si peu de directeurs artistiques soucieux de l'environnement ?Avec le départ de Gabriela Hearst de Chloé, voici pourquoi nous avons besoin de plus de directeurs artistiques soucieux d'une mode durable.
Lire la suite »
Italie: les atteintes à l’environnement par les «écomafias» en hausse, selon un rapportEn Italie, plus de 30 500 actes illégaux ont été commis contre l'environnement en 2022, selon le recensement de Legambiente. L'association de protection de l'environnement a présenté mardi 11 juillet…
Lire la suite »
Renouvelables : la Banque des territoires injecte 100 millions au capital de JP Energie EnvironnementLe groupe Caisse des Dépôts a réalisé une importante prise de participation au capital de la société normande JP Energie Environnement. De quoi permettre à ce vieux routier de l’éolien et du solaire de changer de braquet, tout en conservant son indépendance capitalistique. Un cas de figure de plus en plus rare dans les ENR.
Lire la suite »
L’«état des vieux» de Jean-Pierre Verheggen📚 «Le Sourire de Mona Dialysa» de Jean-Pierre Verheggen : un livre salutaire, subversif et ironique cas de «littérature vieillesse» comme il y a une «littérature jeunesse». Livres
Lire la suite »
OL : Matthieu Louis-Jean et son travail avec Eagle FootballL’OL a accueilli un nouveau visage cet été. Matthieu Louis-Jean a pris la main sur la cellule de recrutement. Accompagné par Benjamin Charrier qu (...) - Footmercato
Lire la suite »