A Marseille, où la communauté juive est importante, entre 1.500 et 2.000 personnes ont défilé pour réclamer un procès aux assises dans l'affaire Sarah Halimi
, ont défilé dans la deuxième ville de France, réclamant tout au long du parcours de la préfecture au palais de justice « justice pour Sarah ».
Le 14 avril, la Cour de cassation avait confirmé l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris. Tout en entérinant le caractère antisémite du crime, la plus haute juridiction judiciaire avait confirmé l’abolition du discernement du meurtrier, pris d’une « bouffée délirante » lors des faits, selon sept experts consultés.
A Marseille, sur les marches du tribunal, plusieurs responsables politiques locaux, essentiellement issus de la droite, comme le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier ou la présidente du département Martine Vassal, ont pris la parole face à un cortège fourni. « J’ai honte de la justice française », a ainsi lancé le député LR du Vaucluse Julien Aubert.
« Nous allons changer la loi », a promis de son côté le député de la majorité Mohamed Laqhila, sous les huées de la foule. Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé dimanche la présentation « fin mai » en Conseil des ministres d’un projet de loi visant à « combler » un « vide juridique ».