Le Sénat va être renouvelé pour moitié après les élections sénatoriales organisées dimanche 24 septembre. Si cette institution reste majoritairement masculine et plutôt âgée, elle n’a pas échappé à la vague de féminisation entraînée par la loi sur la parité et elle a connu un léger rajeunissement ces dernières années.
Lors de l’entrée des femmes au Sénat, en 1946, elles n’occupaient que 21 sièges sur 314, soit 6,69 %. Cette part a ensuite baissé pour être réduite à 1,4 % en 1979, avec seulement 4 sénatrices siégeant dans la Chambre haute. Elles étaient 16 en 1992 .
« Elle a aussi été facilitée par l’interdiction du cumul des mandats en place depuis 2017, qui a permis de libérer des sièges et de permettre un renouvellement des sénateurs »,Politique, la parité s’arrête aux portes du pouvoir Les règles de parité ont toutefois des limites. Si les femmes n’ont jamais été aussi nombreuses à se porter candidates , seules 26 % d’entre elles figurent en tête de leur liste dans les départements où les sénateurs sont élus au scrutin proportionnel . Le chiffre a même diminué par rapport au dernier scrutin, avec 27 % de femmes têtes de liste en 2020.
Le plus jeune sénateur de l’histoire, le socialiste Rémi Cardon, a été élu à 26 ans et 5 mois en 2020. L’actuel doyen est Jean-Marie Vanlerenberghe , qui postule, à 84 ans, à un quatrième mandat. Le plus âgé de l’histoire reste Serge Dassault, qui avait 92 ans à la fin de son mandat, en 2017.Pour le scrutin de 2023, Christine Lavarde, âgé de 38 ans et LR, est la benjamine des 170 sénateurs renouvelés.
, soulignait, en 2011, Éric Kerrouche, chargé de recherche au CNRS, élu sénateur des Landes en 2017 dans une étude sur le profil des sénateurs français . Pour lui, il est plus judicieux d’employer l’expression d’« l’immense majorité des sénateurs sont des professionnels de la politique, au sens où ils vivent uniquement des indemnités liées à leur mandat ».