La présidente du conseil italienne veut profiter de la poussée des partis d'extrême droite en Europe. Consciente que des compromis seront inévitables avec les partis traditionnels, elle entend peser de tout son poids pour garantir à l'Italie des postes clefs dans la prochaine Commission de Bruxelles.
Giorgia Meloni ambitionne de se placer au centre du jeu à Bruxelles, pour se poser en arbitre des prochains équilibres des institutions européennes.
Trois femmes figurent sur fond jaune en couverture de « The Economist ». A quelques jours du scrutin renouvelant le parlement de Strasbourg, le magazine britannique estime qu'elles « vont faire l'Europe ». Il s'agit d'Ursula von der Leyen et de Marine Le Pen placées de profil, encadrant Giorgia Meloni qui fixe avec détermination le lecteur. Une couverture qui plaira à la présidente du conseil italien.
Il y a cinq ans, Giorgia Meloni faisait planer la menace d'un Italexit. Devenue cheffe du gouvernement, elle veut désormais « une Europe qui fasse moins mais mieux ». L'Italie va donc la changer, promet le slogan deachevée le week-end dernier devant des milliers de partisans massés en plein coeur de Rome. Elle a retrouvé les accents de tribun pour les galvaniser.
« Nous sommes à un tournant et c'est comme s'il s'agissait d'une sorte de référendum entre deux visions opposées de l'Europe », leur a-t-elle lancé en précisant que l'UE « doit être un partenaire des Etats-nations et non une superstructure qui les étouffe ».
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